Cloverfield
Jaime bien les films de monstres. De King Kong au Hulk de Ang Lee, en passant par Alien, La Guerre des Mondes ou le remarquable film coréen de l'année dernière (The Host), je trouve que le sujet permet aux vrais
cinéastes de pleinement s'exprimer.
Dailleurs en général, les films de genre, par le cadre contraint qu'ils imposent, renforcent la créativité. Cest donc plein d'enthousiasme que j'ai été voir Cloverfield, dautant plus que le film est produit par JJ Abrams, le génial créateur des séries Alias et Lost, probablement le meilleur raconteur dhistoire sévissant en Amérique du Nord.
Le procédé (le film n'est constitué que de scènes filmées par un des personnages) est amusant car il induit simultanément plaisir et frustration. Plaisir du voyeur, frustration quand un des
personnage dit « ne filme pas ça », ou que la caméra tombe et nous fait rater une scène importante (on se prend à prier pour que quelquun la ramasse et que le film puisse continuer
). D'une
certaine façon, ce type d'expérience permet de mieux réfléchir à la puissance divine du metteur en scène dans un film « normal » qui nous fait voir ce quil veut, comme il le veut, sans que
notre esprit remette en cause son côté démiurgique.
Hélas, mis à part de plaisir intellectuel et ludique, cette histoire de monstre détruisant Manhattan est d'une grande platitude et le film est au final très décevant, certains personnages ou
certaines péripéties étant même baclées.
Une sorte d'humour noir (le personnage qui filme joue à faire peur à ses copains dans le couloir du métro alors que de vraies horribles bestioles les observent dans le noir) sauve un peu le film, qui reste quand même très faiblard, dommage.
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