Closer
Bien, bien. Voilà donc un film du vétéran Mike Nichols, qui fit en son
temps Le Lauréat , si vous pouvez vous en souvenir.
Closer peut d'abord se distinguer de la production américaine moyenne par la "verdeur" dirons nous, de ces dialogues, ou leur extrême crudité si on veut , qui n'a guère d'équivalent dans
le cinéma américain actuel. Le cinéma des frères Farelly est cru, mais plus par les situations que par les phrases. Ici, les paroles comptent beaucoup, et la scène du dialogue sur internet vaut
son pesant de .... strings.
D'ailleurs un des intérêts primordiaux du film est de voir comment Julia Roberts, qui dit peu de paroles obscènes dans le film, parait capable des pires horreurs.
Pour ceux qui connaissent Nip/Tuck, il y a bien sûr des similitudes : sexe cru, intérieurs designs magnifiquement filmés (j'ai vu le film en format blu
ray, qui change vraiment l'aspect esthétique), élégance de la mise en scène.
Les 4 acteurs sont dignes de mention. Jude Law est le parfait loser à baffer, très convaincant. Natalie Portman est hot, comme d'habitude. Clive Owen est le plus fort des 4, puissant, trompeur,
trompé, trompeur, mais dégageant une puissance basique incontournable.
La mise en scène est efficace, voire novatrice, les brusques sauts dans le temps étant à la fois déstabilisants et grisants.
Il ne manque pas grand-chose pour que le produit soit franchement enthousiasmant. Il manque la patte d'un Woody Allen dans Match Point par exemple, qui
emporte tout par son flot de noirceur incandescente.
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