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Christoblog

The chaser

Haut et CourtLe cinéma coréen a décidément le génie du film de genre : western, horreur, film de monstre, thriller, policier.

The Chaser est une variation habile sur le thème du serial killer comme l'était déjà l'excellent Memories of Murder, dont j'ai parlé récemment sur ce blog.

Ici, l'originalité est que le tueur est découvert dans les 5 premières minutes du film, exactement de la même façon que The Host donne à voir le monstre très rapidement. La conséquence est que le film commence par ce qui est bien souvent, dans d'autres oeuvres, la fin. C'est une façon de dire : bon voilà, ce gars est vraiment un sadique, il en a tué 9 ou 12, peu importe, maintenant voyons voir comment le film peut évoluer, et les personnages avec.

Le tueur emmène donc sa victime dans une maison qui n'est pas la sienne, est dérangé, doit sortir, puis par un concours de circonstances étranges est démasqué dans la rue. Mais la police n'a pas de preuves, ou pas assez. Commence donc un jeu du chat et de la souris totalement prenant et d'une violence rare, alors que la victime agonise doucement dans la pièce ensanglantée

Le film montre superbement les ruelles de Séoul, en particulier sous la pluie battante. Il est vif, bien monté. Les personnages comme souvent dans les films coréen sont très ... directs, voire vulgaires. Comme souvent aussi les autorités sont tournées en ridicule, ou du moins leur incompétence n'est pas dissimulée. Les deux personnages principaux sont bien joués, ils donnent tous les deux une noirceur profonde au film.

Petit défaut : certains effets sont trop marqués, mais c'est le premier film d'un tout jeune réalisateur, dont il parait qu'il n'a pas encore tout à fait fini ses études de cinéma. On ne lui en tiendra donc pas rigueur.

Un très beau coup d'essai, qui vient d'obtenir un prix au festival du film asiatique de Deauville. A voir, si vous pouvez supporter une certaine dose de violence et de tension.

 

3e

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C
Un thriller glacial, à la réalisation hypnotique et qui tient en haleine le spectateur de bout en bout. En bref, ce film peut offrir tout ce qu'on attend dans le cinéma coréen, un cinéma passionnant et d'excellente qualité !
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C
Avec plaisir, je trouve ton blog très intéressant, avec des critiques bien construites (ce qui est rare sur internet !) et une large palettes d'horizons cinématographiques...un vrai plaisir ! :)
C
Merci pour tes nombreux commentaires. Nous sommes vraiment souvent d'accord - sauf pour Melancholia, mais mon caractère ludique s'est sûrement enflammé pour ce film !
E
J'ai vu ce film deux fois, la première, j'ai beaucoup apprécié et j'étais complètement pris dedans. Puis la seconde, j'ai trouvé la violence du film très insupportable, avec comme point paroxystique la scène vers la fin où la jeune fille se fait détruire à coups de marteau. C'est très très laid, avec ces ralentis hideux comme si notre jeune cinéaste prenait réellement son pied, et ça me suffirait à détester le film.
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P
J'ai vraiment hate qu'il sorte en DVD ce petit bijou! Il a été chroniqué sur PublikArt à l'occasion du festival asiatique de Deauville et il faisait déjà forte impression.
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S
Comme il est interdit de parler de foot je conclurai le sujet en rappelant que les Sang et Or n'ont qu'un seul et improbable titre de champion, en 98, et c'est déjà énorme. Voilà, ça c'est fait, et je ne m'aventure même pas à avancer que Lyon va enfin se faire gicler de son trône par le seul club de foot français digne de ce nom: l'OM. Ben oui, c'est pas Nancy qui risque d'être sacré cette année.<br /> <br /> Pour en revenir à THE CHASER, je ne dérogerai certainement pas à l'unanimité qui règne ici: tous les codes du genre sont réunis pour un film qui trouve sa propre personnalité. Rien de calqué ou vilement remanié de ses modèles. Un thriller éprouvant et drôle, mortel et sensible. Voilà tout le savoir-savoir de ces cinéastes asiatiques. Ne venez plus me parler d'auteurs français après ça. Ma critique ce week-end... ou jamais (peu de dispo).<br /> <br /> J'ai cru comprendre que vous avez vu ce film lors d'une soirée Allociné? Ou alors c'était juste au hasard d'une soirée cinoche dans le 44? Trop loin pour moi. Si jamais un truc s'organise par notre hébergeur, vous me reconnaitrez facilement, j'aurais un DVD de Desplechin dans la main droite et un marteau dans la gauche. Etant gaucher, voyez ce que ça peut donner.
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V
Quel mépris, pierreAfeu, mais enfin voyons, le foot c'est universel, ça mérite d'être évoqué partout.<br /> Héhé, Champion de France le RCL, en 97 je crois ! Sans compter qu'on aurait pu gagner la Champion's League si Tony Vairelles n'avait pas injustement pris un rouge contre Arsenal (le défenseur avait simulé une faute), eh ouais, on a failli marqué l'histoire du foot, NOUS.
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