Carte postale de Bologne
La maison natale de Pasolini
Par Julie
Bologne, grande « ville de province », héberge une institution importante pour le cinéma : la Cineteca, connue notamment pour son département de restauration des films. Des grands noms du cinéma italien y sont nés: Stefano Accorsi, Pupi Avati, Giorgio Diritti... et Pasolini. Si ici la cinéphilie n'équivaut évidemment pas celle de Paris avec son grand nombre de salles, on a quand même accès à une dizaine de cinémas avec deux ou trois salles en moyenne (je n'ai toujours pas compris s'il y avait des multiplexes à Bologne). Dans l'ensemble la programmation proposée est très intéressante, plus axée art et essai que blockbusters U.S. Ce qui est dommage, c'est que chaque film soit en général proposé par une seule salle et disparaisse en deux semaines (c'était le cas pour Ruggine dont j'avais parlé sur mon blog). Les rares films italiens qui tiennent l'affiche un peu plus longtemps sont les comédies (souvent d'un niveau intellectuel pas ultra-élevé...).
Mais apparemment ça n'empêche pas Bologne de continuer à proposer un grand choix de films au public, d'organiser différents cycles par mois à la Cineteca (Eisenstein, Cinéma et psychanalyse, Blake Edwards, L'histoire italienne vue par le cinéma...), et en été d'organiser des projections en plein air sur la Piazza Maggiore. La Cineteca est aussi le rendez-vous de nombreuses activités dépassant le cadre du cinéma : marché bio le samedi matin et autres évènements de l'association Slow Food, bibliothèque consacrée aux arts visuels, etc.
Personnellement, je ne suis quasiment pas allée au cinéma depuis mon arrivée à Bologne : la médiathèque de la ville a un immense choix de films de tous pays et époques, qu'on peut emprunter gratuitement. De plus, Bologne, surnommée « la dotta » (la savante), est très axée sur tout ce qui est art et culture (différents évènements sont organisés chaque semaine, valorisant le culturel et le savoir-faire traditionnel). Il y a donc à Bologne un accès au cinéma tel qu'on en trouve dans peu d'autres villes, et paradoxalement de quoi décourager les cinéphiles les plus tenaces d'y aller !
Voir aussi : New York, Tarbes, Mendoza. Si vous voulez écrire vous aussi une carte postale cinéphile, écrivez-moi.
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