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Christoblog

Parthenope

Je fais partie de ceux qui tente de défendre Paolo Sorrentino, quand il est attaqué de toute part pour des films que je juge intéressants, notamment quand le réalisateur italien n'hésite pas sur le dosage des effets baroques (comme dans La grande belleza).

Mais malheureusement, je ne peux pas grand-chose pour le soldat Sorrentino en ce qui concerne ce brouet sans saveur, juste illuminé de quelques passages sidérants.

Rien ne va dans cet opus. L'actrice principale d'abord : Celeste della Porta n'a malheureusement aucun charisme. Elle est censée représenter une divinité (la protectrice tutélaire de Naples), mais ne parvient qu'à évoquer une publicité pour produits de beauté.

Le scénario n'aide pas à ce qu'on s'intéresse au personnage titre : les dialogues qu'on lui met dans la bouche semblent être des phrases issues de comptes Instagram avec photo de chatons. C'est niais, et ridicule quand cela devient pseudo-philosophique : "L'avenir est plus grand que toi ou moi".

Le male gaze que certains reproche souvent à Sorrentino trouve aussi ici un summum gênant. Que Parthenope soit un peu stupide, soit, mais la caméra la chosifie trop volontiers, mettant en valeur ses perpétuels décolletés provocants, sans chercher à traquer l'expression d'une simple émotion.

Au final, j'a trouvé le film froid et désincarné, un comble quand il s'agit de rendre hommage à la bouillante Naples. Seules quelques scènes (le miracle, le bébé difforme, les supporters du Napoli) rappelle que le talent de Sorrentino ne s'exprime que dans la démesure.

Paolo Sorrentino sur Christoblog : This must be the place - 2011 (***) / La grande belleza - 2013 (***) / Youth - 2015 (**) / La main de Dieu - 2021 (***)

 

2e

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