Julie se tait
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Peut-être abusée par son prof de tennis, Julie se tait, alors que tout son entourage l'encourage à révéler ce qui s'est passé. Et elle se taira jusqu'à la fin.
Voilà le propos du film, que le réalisateur Leonardo van Dijl illustre d'une façon tout à fait respectable, mais un peu trop scolaire à mon goût.
Julie se tait m'a en effet fait l'impression d'un devoir scrupuleusement réalisé, mais trop froidement réalisé pour émouvoir, et d'une certaine façon, déjà vu en mieux.
La langue flamande, le point de vue sur l'histoire vu du personnage principal, l'attention portée aux visages de jeunes acteurs, sans plus d'explication : on pense évidemment à Lukas Dhont (Girl, Close). Quant aux thèmes abordés, l'emprise d'un entraîneur sur une jeune sportive a été montrée avec une grande force dans Slalom, de Charlène Favier, et les exigences excessives du sport de haut niveau dans l'excellent Olga, d'Elie Grappe.
Malgré l'interprétation solide de la jeune Tessa Van Den Broeck et les réelles qualités du film (une caméra sensible, un beau portrait d'adolescente, de jolis plans fixes bien structurés et éclairés), le résultat final m'a donc au final paru légèrement ennuyeux.
On guettera toutefois le prochain film de ce réalisateur flamand, qui à l'évidence est doué, mais devra montrer sa capacité à déployer son art sur la base d'un scénario plus complexe.
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