Journal de Cannes 2021
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17 juillet
Dernier jour sur la Croisette. C'est le moment des ultimes rattrapages. A 10 heures, nouveau rendez-vous avec Apichatpong Weerasethakul, pour le seul film en compétition que je n'ai pas encore vu. Memoria (3/5), tourné en Colombie, est un Weerasethakul relativement abordable et toujours magnifiquement filmé. En plus, vous pouvez dormir une minute sur deux sans rien rater. Dans la foulée, j'ai vu et détesté le nouveau Gaspar Noé, Vortex (1/5). Noé filme la vieillesse et la fin de vie sans imagination, et avec une certaine complaisance. Il est bien meilleur quand il filme l'exubérance des corps et la folie des dérapages incontrôlés. Son film est pesant sans être dérangeant.
Pour la première fois depuis que je fréquente Cannes, je peux entrer dans la salle pour la cérémonie de clôture. La cérémonie est barrée, Spike Lee étant complètement à l'ouest. Sans télé, on ne comprend pas toujours ce qui se passe (il n'y a aucune traduction en direct), mais la salle est en ébullition et réagit au peu de ce qu'elle comprend : par exemple quand Kuosmanen déclare son admiration pour Farhadi et que les deux s'étreignent. Une cérémonie bordélique, humaine, et concluant parfaitement cette semaine de retrouvailles avec le cinéma. Pour finir, mon 41ème film à Cannes (record de 2018 égalé) sera OSS 117, Alerte rouge en Afrique noire (2/5), qui se laisse regarder sans trop de déplaisir, même si l'épisode est inférieur aux précédents.
C'est fini, à l'année prochaine !
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16 juillet
Journée spéciale aujourd'hui où j'ai enchaîné les cinq séances consécutives au Grand Théâtre Lumière. Haut et court (2/5) de Nabil Ayouch est un film sympa et quasi-documentaire sur le rap comme voie d'émancipation dans une banlieue de Casablanca. Un peu superficiel, mais agréable. France (4/5) ne ressemble à rien de ce que Bruno Dumont a fait jusqu'à aujourd'hui et c'est sûrement son film le plus accessible. Oeuvre étrange et très stimulante intellectuellement, qui peut se regarder au troisième degré, France en désarçonnera plus d'un. Un des tous meilleurs rôles de Léa Seydoux.
Nitram (3/5), de l'australien Justin Kurzel, est le portrait abrupt et oppressant d'un jeune mal adapté à son milieu et sa famille. Le film est puissant et révèle un acteur très spécial : Caleb Landry Jones. Enfin, le nouveau Joachim Lafosse, Les intranquilles (3/5) est un beau film sur le trouble bipolaire. Il bénéficie de la très solide interprétation de Damien Bonnard et Leïla Bekhti, tous deux excellents. Pour terminer cette longue journée, quel plaisir de retrouver dans la salle Lumière l'immense acteur Song Kang-Ho, deux ans après son triomphe dans Parasite. Emergency declaration (2/5) est un film catastrophe coréen très convenu, trop long et pas passionnant, mais ce n'est pas grave, c'est la dernière séance "officielle" du Festival en attendant la clôture demain, et quelques séances de rattrapage en ce qui me concerne dans la matinée.
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15 juillet
Début de journée en compétition avec L'histoire de ma femme (1/5) de la hongroise Ildiko Enyedi. On ne retrouve pas du tout ici la concision rêveuse qui faisait le prix de son film précédent, Corps et âme, Ours d'or à Berlin. Le traitement de cette histoire d'amour compliquée au début du XXième siècle est laborieux, et la mise en scène très approximative, pour une durée beaucoup trop longue (2h40). Une déception que la présence de Léa Seydoux ne parvient pas à atténuer. Le nouveau Hong Sang-Soo, In front of your face (4/5) est exactement l'inverse du film précédent : 1h20 de minimalisme total, quelques plans fixes et, chose peu courante pour le coréen, beaucoup d'émotion lors d'une séquence mémorable. Un film qui marque peut-être un tournant dans la prolifique carrière de Hong Sang-Soo.
Enfin accueil très enthousiaste de la salle Debussy pour le nouveau film d'animation de Mamoru Hosoda, Belle (5/5) qui ravira tous les amateurs du genre (14 minutes de standing ovation). Pour peu que vous soyez friand de l'esthétique des anime et intéressé par le sujet des réseaux sociaux virtuels, le film est une merveille. Je vous le conseille fortement si vous avez aimé les autres films de Hosoda : Summer wars, Les enfants loups, Le garçon et la bête ou Miraï, ma petite soeur.
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14 juillet
Début de journée renversant avec Titane (5/5) de Julia Ducourneau, qui secoue un peu une compétition assez ronronnante. Ce film, comme Grave, est porté par un élan vital qui donne plaisir à voir et impose un univers très particulier, entre fantasmagorie et ancrage dans le réel. Les thématiques abordées ne sont pas originales, mais leur assemblage dans un creuset intime et sensuel est remarquable. Le deuxième film de Leyla Bouzid, Une histoire d'amour et de désir (4/5) est frais et attachant. Il nous permet de découvrir la poésie érotique arabe du XIIème siècle et renverse les rôles féminin / masculin avec une belle malice. Le film conclut la très belle sélection 2021 de la Semaine de la Critique.
Je reviens ensuite à la compétition. Red rocket (4/5), de Sean Baker, est une bulle de cinéma pop, sensuel et réaliste, servi par un acteur hors du commun, Simon Rex, qui est en réalité le véritable sujet du film. Après cette série de trois bons films, grosse déception devant le nouveau Audiard, Les olympiades (2/5). Je n'ai pas vu grand-chose d'intéressant dans ses chassés-croisés amoureux et sexuels de trentenaires parisiens. Le scénario est bancal (assemblage de trois romans graphiques du même auteur américain, Adrian Tomine), les acteurs moyens, le propos insignifiant : seule la mise en scène est à remarquer, un peu. C'est donc plutôt raté, très loin du registre habituel d'Audiard.
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13 juillet
La journée commence à Un certain regard avec un beau premier film, Mes frères et moi (4/5) de Yohan Manca. Un regard frais et profond sur une fratrie laissée à elle même dans une cité de Sète. On a l'impression d'avoir vu mille fois ce genre de choses, qui pourtant ici prennent un tour nouveau, attendrissant et réaliste, sur fond d'amour de l'opéra. Le film suivant à la Semaine est une sorte de performance. Feathers (3/5) de l'égyptien Omar El Zohairy, est une fable presque muette dans l'Egypte des plus défavorisés. Que se passe-t-il si un jour le mari est transformé en poulet par un magicien ? Bizarre, mais d'une grande beauté formelle : une sorte d'expressionnisme coloré et silencieux.
Retour au palais pour le reste de la journée, et des expériences plus classiques ! Un héros (5/5), d'Asghar Farhadi, marque le retour du maître dans son pays. Le film, farhadien en diable, brille par son scénario mathématique, qui comme d'habitude fouille les dilemmes moraux en multipliant les points de vue, et aussi par sa mise en scène toujours superbement intelligente. Se dessine aussi en creux un portrait de la société iranienne contemporaine. Pour finir, le nouveau Desplechin en salle Debussy, Tromperie (2/5). Léa Seydoux n'est pas là pour cause de Covid, mais Denis Podalydès, si. Le film est un parfait croisement de l'univers du cinéaste nordiste et de celui de Philip Roth. C'est parfois intéressant, mais souvent anecdotique et ennuyeux. Les acteurs et actrices assez bons, ce qui sauve le film, inutilement verbeux, de la catastrophe. Pas un grand Desplechin.
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12 juillet
Ce matin premier contact avec le nouveau complexe Cineum de Cannes La Bocca qui permet de voir à coup sûr la compétition en rattrapage. Drive my car (5/5) de Ryusuke Hamaguchi s'impose pour moi comme le meilleur film en compétition à ce jour. Les 3 heures semblent durer 1H30 : c'est beau, profond, ample. Tout ce qu'on a pu voir auparavant semble lourd et pesant à côté de miracle de sensibilité. Le cinéma d'Hamaguchi (Senses, Asako 1&2) culmine ici à son point le plus haut : Palme d'or en vue en ce qui me concerne, et la Saab 900 turbo rouge en passe de devenir mythique.
Fin de journée au GTL avec deux montées des marches. La fièvre de Petrov (2/5) de Kiril Serebrennikov est un film où règne le trop-plein : trop d'intentions, trop d'effets, trop de dialogues, trop de tout. On peine à comprendre ce qu'on voit, et je n'ai jamais compris quel était le sujet du film. La mise en scène du réalisateur de Leto est toujours aussi brillante, mais tourne à vide. The French dispatch (2/5) de Wes Anderson m'a laissé lui aussi complètement froid. Pas d'émotion dans ce film ou Anderson ressasse mécaniquement ses recettes au service de trois histoires dans lesquelles aucune émotion ne circule. La montée des marches est cependant homérique : Bill Muray, Adrien Brody, Tilda Swinton, Benicio Del Toro, Owen Wilson, Jarvis Cocker, Alexandre Desplat, Mathieu Amalric, Lyna Khoudri, Thimothée Chalamet, et beaucoup d'autres.
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11 juillet
Journée entièrement consacrée à la compétition dans le Grand Théâtre Lumière. Le nouveau Sean Penn, Flag day (1/5,) est un peu moins mauvais que son dernier film présenté à Cannes (The last face), réputé comme le film ayant obtenu le plus mauvais accueil critique de ces dix dernières années, mais cela reste vulgaire, emphatique, sirupeux, mal conçu et mal réalisé. Compartiment N°6 (5/5) du finlandais Juho Kusmanen, est l’exact opposé du Sean Penn : un projet modeste, cohérent stylistiquement et réalisé avec les tripes. Le dépaysement dans le train Moscou Moursmank est total, et l’âme russe y est parfaitement décrite. J’ai beaucoup aimé cette histoire simple, mais pas simplette. J'aimerais que le film figure au palmarès.
En soirée, deux montées des marches avec noeud papillon, les premières de cette année. Quel plaisir de se retrouver sur la même rangée que Nanni Moretti ! Son nouveau film, Tre piani (3/5) est un film de scénario plutôt qu'un film d'acteur ou de mise en scène. On pourra peut-être le trouver un peu froid. Trois histoires différentes s’entremêlent, de qualité différentes, fouillant sur une dizaine d’années les dilemmes de la conscience humaine. Bergman Island (2/5) de Mia Hansen-Løve, vu dans la foulée, ne m'a pas convaincu : synopsis meta (film dans le film, Bergman partout), entre-soi chichiteux, mise en scène a minima. Intérêts du film : se faire une idée du culte dont Bergman fait l'objet et découvrir les jolis paysages de l’île de Fårö.
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10 juillet
Une bonne journée qui commence avec Benedetta (4/5) de Paul Verhoeven. La bande annonce me faisait un peu peur, mais heureusement le film est bien plus complexe que ce que le teaser laissait penser. Les niveaux de lecture du film sont nombreux et s'imbriquent les uns dans les autres de façon très stimulante. Si on accepte une certaine démesure (comme dans Annette, finalement) le plaisir est grand. Je poursuis avec la compétition : La fracture (3/5), de Catherine Corsini, est le tableau saisissant d'une nuit à l'hôpital pendant les manifestations des gilets jaunes. Le film vaut principalement par son aspect documentaire, et par la performance de Valeria Bruni-Tedeschi en bourgeoise lesbienne hors de contrôle. Je prédis un succès public au film.
A Un certain regard, qui s'avère cette année la section la plus intéressante, je fais une nouvelle découverte : le très bon Et il y eut un matin (4/5), de l'israélien Eran Korilin (La visite de la fanfare). Le film raconte la mésaventure d'un arabe de Jérusalem bloqué dans le village de ses parents par des évènements imprévus : c'est drôle, émouvant, interpellant. Le type de cinéma qu'on vient chercher à Cannes, qui donne des nouvelles du monde tout en divertissant. Pour finir, séance plaisir avec le nouveau Samuel Benchetrit, Cette musique ne joue pour personne (3/5), pour moi le meilleur film de son auteur. Une comédie décalée avec rassemblé dans la salle Debussy un casting sympa : JoeyStarr, Vanessa Paradis, Bruno Podalydès, Ramzy Bedia, Gustave Kervern.
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9 juillet
Bon début de journée à la Quinzaine avec le troisième volet que Jonas Carpignano consacre à sa ville de Calabre, Gioia Tauro. A Chiara (4/5) est une vraie réussite, une fois de plus d'un réalisme saisissant, tournée uniquement avec des acteurs non professionnels. L'actrice principale est remarquable dans le rôle d'une jeune fille de 15 ans qui découvre que son père est un mafieux. Je continue à la Quinzaine et je suis très déçu par La colline où les lionnes rugissent (1/5) de Luana Bajrami, actrice française d'origine kosovar qu'on voit beaucoup en ce moment au cinéma (elle était la servante dans Portrait de la jeune fille en feu). Peu d'intérêt dans ce portrait foutraque et déjà vu de trois jeunes filles engluées dans une adolescence sans avenir, au fond d'un trou paumé. Le fait que le film se déroule au Kosovo n'apporte rien.
Retour à la compétition avec le nouveau Joachim Trier, Julie (en 12 chapitres) (3/5), film sur une trentenaire irrésolue, qui se veut à la fois amusant (il l'est fugitivement) et dramatique (cela n'a pas marché pour moi). C'est en tout cas assez bien fait, et c'est le meilleur film de Trier depuis Oslo, 31 août. L'actrice, Renate Reinsve est très bien (prix d'interprétation en vue ?). Enfin pour terminer la journée, je tente un peu par hasard Mothering sunday (1/5) d'Eva Husson. Son dernier film, présenté en compétition (Les filles du soleil) s'était bien fait descendre, et ce sera probablement le cas de celui-ci aussi, d'une nullité affligeante. C'est académique, boursouflé, une sorte de Downton Abbey cheap. Ni Olivia Colman, ni Colin Firth, d'ailleurs absents tous deux de la projection, n'évitent le naufrage. Josh O'Connor, l'acteur principal, le prince Charles aux grandes oreilles de The crown, est lui présent dans un magnifique costume rose.
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8 juillet
Le dernier Ozon pour commencer la journée. Tout s'est bien passé (2/5), n'est pas un cru extraordinaire. Le film aborde la fin de vie assistée sous un angle un peu particulier, qui colle très bien au cinéma de Ozon : celui d'un vieillard gay dont le choix emmerde sa famille. Les dialogues semblent écrits sur un coin de table, le scénario ne ressemble à rien et les personnages sont stéréotypés. Sophie Marceau, égérie de la maturité rayonnante, sauve le film.
J'enchaîne (au pif) à la salle Debussy pour Great freedom (5/5) de l'autrichien Sebastian Meise, qui raconte la vie d'un homosexuel allemand de 1945 à 1969, à travers ses expériences carcérales. Le film est prenant, intéressant, et l'acteur fétiche de Petzold, Franz Rogowski, irradie la pellicule. Retour ensuite à la compétition avec le maître tchadien, Mahamat-Saleh Haroun. Lingui, les liens sacrés (2/5) est comme d'habitude une splendeur visuelle, mais est moins prenant que les films précédents du cinéastes (Grigris, Un homme qui crie). Il est même assez ennuyeux par la faute d'un scénario paresseux.
Enfin, bonne surprise à la Semaine de la critique, avec la projection du premier long-métrage de Sandrine Kiberlain, Une jeune fille qui va bien (4/5). Le film est gracieux et profond à la fois, sur un sujet casse-gueule (l'optimisme et la joie de vivre d'une jeune fille juive dans la France des années 40). Les acteurs sont extraordinairement bien dirigés : la jeune Rebecca Mader bien sûr, mais aussi Anthony Bajon et India Hair. Sandrine Kiberlain est émue aux larmes. Tiens, Benjamin Lavernhe est dans la salle, accompagnant ses potes de la Comédie Française qui jouent dans le film.
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7 juillet
Juste arrivé, première montée des marches pour le quatrième film de Nadav Lapid, Ours d'or à Berlin pour Synonymes. Le genou d'Ahed (3/5) interpelle d'abord par son formalisme : on pourra trouver que les afféteries de mise en scène rendent le cinéma de Lapid un peu froid et distancié. C'est le cas d'une bonne partie de la critique. Mais tout à coup le propos prend un tour très différent et le film se transforme en thriller psychologique et en brûlot anti-gouvernement israélien incendiaire.
L'ouverture d'Un certain regard me réserve mon premier vrai coup de coeur du Festival. Onoda (5/5) est une fresque d'une ampleur incroyable qui raconte la destinée d'un soldat japonais qui poursuivit la seconde guerre mondiale isolé sur une île des Philippines jusqu'en 1973. J'ai rarement vu un film français aussi ambitieux. Pour tout dire, le film est quasiment parfait, je ne vois rien à lui reprocher, il excelle dans tous les domaines pendant 2h40. Arthur Harari (Diamant noir) a tout d'un (très) grand. Pour finir, séance spéciale : Jane par Charlotte (2/5) avec la mère et la fille évidemment présentes. Le film ravira les fans (on a droit à une visite privée de la maison de Gainsbourg, rue de Verneuil), séduira éventuellement grâce à la spontanéité candide de Birkin qui fait souvent mouche et laissera indifférents les autres, dont je fais partie. On ne peut pas dire que Charlotte Gainsbourg montre d'immenses qualités de documentariste dans ce premier film, consacré à sa mère.
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6 juillet
Comme pour les deux éditions précédentes, mon Festival commence loin de Cannes, cette fois-ci à Lille.
On ne pouvait rêver mieux comme film d'ouverture : Annette (4/5) de Leos Carax, après plus d'un an de privation de salles, invoque toute la magie du cinéma pour ouvrir cette 74ème édition. Le film est complètement dingue, ose tout, et réussit beaucoup de choses. Comme au temps de Méliès, on croit tout ce qu'on voit, même les artifices les plus grossiers. Il y a de la magie dans ce cinéma-là, même si, en ce qui me concerne, l'émotion n'a pas été vraiment au rendez-vous. Adam Driver se pose comme un premier concurrent sérieux pour le prix d'interprétation masculine. Et demain : la Croisette.
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