Marie Heurtin
On ne se souviendra pas éternellement du film de Jean Pierre Améris, mais il me faut bien avouer que Marie Heurtin est à la fois édifiant, instructif, bien joué et correctement réalisé.
On suit la destinée d'une jeune sourde aveugle, quasiment élevée dans un état sauvage, dans la France rurale du XIXème siècle. Et on s'intéresse à l'opiniâtreté presque maladive avec laquelle Soeur Marguerite va tenter d'apprendre à Marie cette évidence qui n'en est pas une : chaque chose possède un nom.
Isabelle Carré est une nouvelle fois stupéfiante dans ce rôle à sa mesure, alors que la jeune Ariana Rivoire est aussi très bonne dans le rôle de Marie Heurtin.
Le film est un tire-larme de première bourre, du genre : "Attention, nous prévenons qu'aucun spectateur ne sortira de la salle sans avoir les yeux rougis, et/ou en enlevant discrètement ses lunettes pour se gratter le haut de la joue, et/ou sans voir sa poitrine se lever compulsivement durant certaines scènes du film".
Le scénario ménage peu de surprises, et certaines scènes commandent un peu trop ouvertement les émotions, mais bon, ne boudons pas trop notre plaisir de simple spectateur : Marie Heurtin nous fait sortir de la salle de cinéma moins idiot qu'on y est entré. Et en plus, le film est projeté à toutes les séances en version sous-titrée pour les mal entendants, une initiative salutaire et pédagogique.
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