Black coal
Black coal, Ours d'or au dernier Festival de Berlin, est un polar tortueux, sensuel, et racé. J'ai souvent pensé au cinéma élégant de Fincher dans Zodiac, zébré d'éclair de violence et d'éclats esthétiques confondants, qui évoque irrésistiblement le cinéma de Jia Zhang Ke.
Pour bien apprécier le film, il faut accepter de ne pas tout comprendre au début, sachant que les évènements vont progressivement s'éclaircir. Le film de Diao Yinan progresse en effet sur un rythme syncopé, louvoyant entre différents temps, maniant quasi systématiquement l'ellipse en fin de scène, comme autant de coups de hache narratif.
Le film brille également par son tableau à la fois attachant et sidérant de la Chine profonde, et par le jeu de son acteur principal, qui a d'ailleurs obtenu le prix d'interprétation à Berlin.
Beau, intriguant, stimulant, Black coal est une pépite noire à découvrir.
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