Into the wild
Into the Wild est un film à qui je pourrais aussi bien mettre 1, 2, 3 ou 4 étoiles.
Il est par moment pompeux, apprété, grandiloquent.
Quelquefois aussi cul-cul, si américainement naïf. D'un autre côté il tente plein de chose et cela le rend profondément intéressant et touchant. Il faut essayer d'imaginer un Gus Van Sant, qui ne serait pas arty, mais plouc du Nébraska.
Le film ressemble beaucoup par certains aspects à Brokeback Mountain : même rôle joué par la nature, même attention aux sentiments des personnages, même pertinence dans la restitution du temps qui passe et des occasions ratées, même souffle romanesque. Mais Sean Penn n'a pas non plus la délicatesse d'Ang Lee, et sa mise en scène fait plus gros qui tâche que Chambolle Musigny.
Alors pourquoi ? Parce que la générosité qui imprègne le film rend ses défauts attachants, parce que la bande-son est super, la nature américaine extraordinaire à regarder, les gros plans sur les visages magnifiques, le final éblouissant. Sean Penn est un vrai cinéaste physique qui filme à l'instinct et si cela implique des erreurs, cela génère aussi une connivence incomparable. Emile Hirsh (d'où il sort celui là ?) joue comme Leonardo Di Caprio dans Aviatior, avec une pointe de Titanic, il est impressionnant.
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