The housemaid
Im Sang-soo fait partie de cette nouvelle vague de cinéastes coréens, extrêmement intéressants, qui nous offrent depuis quelques années une salve de films remarquables comme peu de nations peuvent le faire.
De Im Sang-soo on se souvient d'un excellent film, Le vieux jardin, non critiqué pour l'instant sur ce blog, et du bouffonnant et très étonnant The president's last bang.
Présent à Cannes 2010, The Housemaid mérite vraiment le détour. La réalisation y est brillante : plongée, contre-plongée, champ / contrechamp subtilement dosés, montage rythmé et subtil, décors ébouriffants, jeux des acteurs très fins (sublime Jeon Do-Yeon, déjà excellente dans Secret Sunshine), excellents seconds rôles (la vieille servante). C'est presque trop beau pour paraître vrai.
L'intrigue, remake d'un classique coréen si j'ai bien lu, est digne des grands thrillers psychologiques style Clouzot (je pense aux Diaboliques) ou Hitchcock (veine Notorious, ou Psychose).
Extrême sensualité (oui, oui, voir au dessus un simple aperçu), suspense, mise en scène franchement baroquisante (cf la dernière scène, onirique), récit par ailleurs limpide, critique sociale balzacienne, le film est donc tout cela à la fois et au final une réussite. La première scène est à montrer dans toutes les écoles de cinéma comme un exemple de montage parfait.
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