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Christoblog

Articles avec #vanessa kirby

Mission : Impossible - Dead reckoning part 1

Rappelons-nous ce qui nous plaisait dans les James Bond de l'ancien temps : un héros charismatique, des personnages secondaires bien dessinés, des scènes d'action spectaculaires et réalistes, des décors somptueux, une écriture complexe mais lisible.

Aujourd'hui, ce que la franchise 007 n'offre plus, Ethan Hunt le dispense à foison. Mission Impossible 7 est en effet un film d'action comme on n'en fait plus beaucoup. Passé une première séquence un peu poussive dans le désert qui fait craindre le pire, on est entraîné dans une aventure aux multiples personnages reliés par des histoires complexes, trouvant souvent leur origine dans les épisodes précédents.

Le scénario évite ainsi les principaux écueils de ce type de production : le manichéisme et la superficialité. Les scènes d'action sont vraiment impressionnantes, revisitant les grands classiques (course poursuite en voiture, combat sur le toit d'un train) avec brio et une pointe d' humour bienvenue.

Les principaux décors (l'aéroport d'Abu Dhabi, Rome, Venise, le train) sont exploités à fond. Pas seulement comme carte postale (ce qui est maintenant le cas dans les James Bond), mais comme terrain de jeu à part entière dont il est plaisant d'explorer les coins et les recoins.

L'ensemble est teinté d'une réflexion plutôt réussie sur l'IA et la façon dont le numérique envahit nos vies, et d'un vague sentiment de nostalgie triste et désabusée, qui font des héros de véritables êtres humains.

Les 2h47 du film passent très vite, et franchement, vous auriez du mal de vous priver de ce shoot de plaisir pur, à l'ancienne. Une réussite.

 

3e

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Pieces of a woman

Drôle de parcours que celui du hongrois Kornel Mundruczo, du cinéma d'auteur exigeant et fantastique (White god, La lune de Jupiter) à ce mélodrame Netflix calibré pour gagner aux Oscars.

En voyant ses films précédents, on avait bien détecté chez lui une virtuosité extrême dans la mise en scène, et notamment dans les mouvements de caméra. 

On retrouve ici cette capacité à faire se faufiler la caméra dans tous les recoins d'un décor ou d'une pièce, dès la première scène sur le pont, puis évidemment lors de la fameuse scène de l'accouchement, tournée en un seul plan séquence d'une petite demi-heure. Disons-le, le résultat n'est pas désagréable à regarder, au contraire. Le problème, c'est que quand les mouvements de caméra deviennent un peu trop visibles (pour moi pendant le repas familial par exemple), ils nuisent à la crédibilité de la scène et à mon implication dans l'appréhension de la psychologie des personnages. 

De la même façon, si la scène de l'accouchement est impressionnante (sans être insupportable), je me questionne sur l'utilité de l'avoir étirée sur une aussi grande durée.

Le film est porté à bout de bras par la performance de Vanessa Kirby, impressionnante de maîtrise et d'intériorité, en route pour le prix d'interprétation aux Oscars après l'avoir reçu à Venise. Elle est épaulée brillamment par le reste du casting, en particulier Shia LaBeouf.

Un film intéressant, qui propose de beaux pics d'émotion (le procès par exemple), mais qui est limité par un synopsis qui suit un chemin très balisé et qui n'évite pas certaines balourdises (comme la scène finale). A noter que Mundruczo a vécu avec sa femme une situation similaire à celle que montre le film. 

Kornel Mundruczo sur Christoblog : White dog - 2014 (**) / La lune du Jupiter - 2017 (***)

 

2e

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L'ombre de Staline

Pas facile de comprendre comment ce film, pourtant basé sur une histoire extraordinaire, parvient à être si décevant.

Peut-être faut-il dans un premier lieu chercher du côté de sa structure. Le scénario semble hésiter entre plusieurs option (la rencontre amoureuse, la rigueur historique, le souffle épique) et esquisse plusieurs pistes, dont aucune ne sera véritablement creusée (la rencontre avec Georges Orwell, les imbroglios politiques). Au final l'impression que laisse le film est un intense goût d'inachevé.

Côté mise en scène, Agnieszka Holland s'avère particulièrement peu inspirée : plans de coupe répétitifs sur des trains en marche, effets récurrents particulièrement lourds (accélérations, vitres fragmentées...), montage indolent.

Heureusement que l'interprétation est globalement plutôt bonne : cela sauve le film du naufrage. Peter Sarsgaard est notamment très bon. 

L'ombre de Staline est une succession de scènes qui voudraient être autant de morceaux de bravoure mais dont aucune ne parvient vraiment à nous emporter (seule l'expédition infernale dans l'Ukraine gelée réveille l'intérêt du spectateur)

 

2e 

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