Only god forgives
Regardez bien l'image ci-contre et imaginez Ryan Gosling en train d'essayer de garder exactement cette même expresssion pendant 1h30.
Voilà à quoi ressemble le dernier film de Nicolas Winding Refn, dont on peut dire qu'il est effroyablement raté. Scénario affligeant, personnages mutiques et caricaturaux, tics visuels vus un million de fois en mieux ailleurs, suspense inexistant, violence aseptisée qui ne fait même pas peur, le film est désastreux du début à la fin.
Only god forgives (au passage, quel titre ridicule, on dirait un James Bond) reprend nombre de situations de Drive, en thaï et en pire, comme la scène rigolote ou un homme se fait littéralement épinglé devant une assemblée de jeunes femmes se fermant les yeux, scène qui fait écho à celle du cassage de gueule dans Drive, perpétré devant un parterre de danseuses topless.
Pour fonctionner, un film de genre comme celui-ci doit pousser les limites, être super-inventif ou terriblement rythmé, sinon il déclenche une vague d'ennui effroyable.
Alors, pour me distraire durant la projection, j'ai imaginé toutes les façons de dérider Ryan Gosling :
- lui chatouiller l'oreille avec une plume
- pyro-graver ses pectoraux au fer à souder
- le teindre en rouge, pour qu'il soit raccord avec la lumière du film
- lui demander pourquoi il n'a pas eu le cran de venir à Cannes se faire siffler (au lieu d'inventer cette stupide histoire d'assurance à la noix)
- lui dire que Winding Refn veut tourner une comédie avec lui (aïe, aïe, aïe)
Plat, creux, glacé, c'est comme si toutes les défauts de NWR et aucune de ses qualités étaient réunis dans un seul film. Je ne suis même pas sûr que Dieu lui pardonne.
Nicolas Winding Refn sur Christoblog : Le guerrier silencieux / Drive
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