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Christoblog

I wish

J'ai pleuré en regardant I wish. Et pas qu'une fois.

Oh, bien sûr, j'entends déjà les ricaneurs et les cyniques qui ne vont pas me rater sur ce coup là, ergotant sur la longueur du film, l'état de mes glandes lacrymales, la paresseuse mise en scène de Kore-Eda, mon coeur d'artichaut dissimulé sous une carapace d'ironie feinte, l'aspect new-age / low-fi de l'oeuvre et mon tropisme pour les films ambitieux, polyphoniques et lacrymaux.

Mais n'empêche, I wish m'a transpercé de part en part, m'éblouissant par moment, m'ennuyant à d'autres, mais ne me laissant pas du tout indifférent.

L'histoire est bête comme chou : deux jeunes frères éloignés l'un de l'autre (l'un vit avec sa mère, l'autre avec son père) imaginent que s'ils font un voeu au moment où deux Shinkansen se croisent pour la première fois sur l'île de Kyushu, ce voeu de réalisera. Ben voyons.

Chacun des frères (vrais frères dans la vraie vie), possède sa bande de copain/copines qui eux-mêmes vont pouvoir émettre leur voeu.

Les enfants pourront-ils assister au croisement ? Si oui, leurs voeux se réaliseront-ils ? Le film ménage plus qu'il n'y apparaît un vrai suspense, dont le dénouement n'est pas aussi simpliste qu'on le pense. Il est même cosmologique, mais je m'égare.

Le plus important est l'étau de délicatesse et de justesse dans la mise en scène qui étreint le récit, et qui en fait un grand film mineur, en confirmant son réalisateur comme le plus intense du Japon actuel.

 

3e

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B
Je n'irai pas jusque là comme toi, je n'ai pas eu de larmes, mais j'avoue avoir été ému. J'ai beaucoup aimé les réactions et les espoirs des enfants. C'est encore une fois un très beau film, sans<br /> être pour moi son meilleur.
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N
Plus jeune, je pense que j'aurais eu le coeur serré en m'identifiant à ces deux petits déchirés entre père et mère... Un divorce, deux frères qui se côtoyaient chaque jour sont réduits au lien par<br /> portable. Par petites touches musicales et sautillements d'un lieu à l'autre, on finit par les différencier... Le mot "audit" dans la bouche du piaffant Ryunosuke sonne bizarrement adulte, son<br /> trajet scolaire pousse à penser qu'il est mieux loti que son frère Koichi, gros poupon cultivant aussi l'adulte en lui, sidéré de vivre au ras d'un volcan qui dépose des cendres sur le linge... Il<br /> est impossible d'éviter le rapprochement avec plus invisible, inodore, incolore et bien contemporain au Japon (mais si anxiogène qu'on restera sur les papouilles, la complicité des grands-parents<br /> venant au secours des géniteurs séparés, ce père laxiste bon copain, cette mère attentionnée faisant partie du décor sans plus)... De charmants ébats physiques dont cette longue galopade vers les<br /> deux trains à grande vitesse et les voeux crachés au vent qui libèrent d'un futur demandant des pirouettes toujours plus nombreuses. Hirokazu Kore-Eda s'oblige à rester gracieux, prend tout son<br /> temps, endort les spectateurs (ou les censeurs ?) dans la fraîcheur de l'enfance jusqu'au cou. Las, derrière les gâteaux au goût incertain, se profile l'archipel aux remuantes plaques tectoniques,<br /> le marasme socio-économique international, le spectre nucléaire tant passé que récent.
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D
Bonjour Chris, pas encore vu mais ça vient, ça vient. Ffred lui n'a pas apprécié plus que cela, comme quoi... Bonne journée.
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J
Moi aussi des larmes se sont échappées, si ça te rassure (?), j'ai ri bêtement peut être aussi, souri comme un crétin mais j'étais sous le charme, de ces enfants, de cette douceur, de cette épopée<br /> pleine de candeur...<br /> (et non la mise en scène n'est pas paresseuse !!! ^^)
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F
Franchement très déçu après Still walking... C'est en effet très long, paresseux... la dernière demi-heure rattrape un peu... et moi qui pleure beaucoup au cinéma, pas une larme ici...
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