All is lost
J'ai à propos de All is lost les mêmes réserves qu'à propos de Gravity.
D'ailleurs, les deux films sont pratiquement des décalques : remplacez l'engin spatial par un bateau, Sandra Bullock par Robert Redford, les débris de satellite par un container, les visions de Georges Clooney revenant par des visions de noyade, l'immensité de l'espace par l'immensité de la mer, la débrouillardise du cosmonaute par l'intelligence pratique du marin (ou l'inverse), et vous avez grosso modo le même film.
Pour ma part, les deux m'auront laissé sur ma faim : pas assez d'originalité dans le scénario, trop de situations téléphonées.
D'un autre côté, il faut avouer que dans les deux cas les réalisateurs auront réussi des prouesses techniques, et que le sentiment d'immersion est aussi réussi sur l'océan qu'en orbite.
Une petite différence toutefois, il me semble que le film de JC Chandor est plus dénué d'affects que celui de Cuaron. On est ici vraiment dans une sécheresse quasi documentaire. On a parfois l'impression d'être devant un manuel de voile : se servir d'une ancre flottante, monter un foc de tempête, faire de l'eau potable avec de l'eau de pluie, se servir d'un sextant, etc.
L'intérêt ? Variable suivant votre expérience du milieu. Faible en ce qui me concerne, qui déteste la mer (et cette dernière me le rend bien).
Redford ne fait pas grand-chose, on pourra donc sans risque dire qu'il le fait bien (à son âge, ma brave dame, c'est y pas remarquable, hein ?).
La fin m'énerve, mais je ne peux pas trop en parler sous peine de gâcher le plaisir (éventuel) de mes lecteurs. Donc, pour résumer, à voir si vous voulez apprendre à colmater.
Commenter cet article