007 Spectre
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Le nouveau Bond représente le niveau zéro zéro de l'imagination.
Le scénario, pour commencer, est d'une platitude innommable : le dernier Mission Impossible parait une mine infinie de nouveautés si on le compare au brouet de Spectre. Et je ne parle pas du feu d'artifice d'idées lancé par les artificiers de Kingsman en début d'année.
Chez Bond, le schéma est tellement éculé et désuet qu'il fait peine à regarder : le programme 00 est annulé et Bond est isolé (coucou MI6), il trouve un méchant, qui lui donne un indice pour trouver un méchant pire que lui. Bond le traque pour un combat final. Entre temps il tombe amoureux de la fille du premier méchant, qui est très gentille. C'est tout. Et c'est délayé pendant 2 longues heures et 30 interminables minutes.
Si la faiblesse du scénario est affligeante, les décors du film impressionnent par leur manque d'originalité : une Italie de pacotille (re-coucou MI6), une Autriche enneigée, un Mexique de carte postale (la meilleure séquence), et un Maroc dans lequel existe encore des trains dans lesquels des boys repassent des costumes. Mais dans quel siècle vivent les scénaristes ? Bond ne pourrait-il pas parfois se retrouver en banlieue, pour changer ?
Les scènes d'action ne présentent aucun signe de renouvellement : on est dans l'hyper traditionnel boum-boum-je te pousse à l'extérieur du train, du bâtiment ou de l'hélicoptère (la production a du avoir un prix de gros pour caser dans le film deux séquences du genre, une au début et une à la fin).
Les gadgets sont pitoyables, les seconds rôles aussi. L'humour est pratiquement absent. Même Christoph Waltz n'arrive pas à paraître méchant, un comble !
Les deux scènes d'épilogue sont à pleurer. On a l'impression que la production, à court total d'idées, n'a rien su faire d'autre que filmer une voiture vintage, en mettant dedans une Léa Seydoux qui ne dépasse jamais dans le film le rôle de potiche consentante.
Un naufrage.
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