Au nom de la terre
Cela me fait mal de dire que ce film est vraiment mauvais, eu égard au fait que le réalisateur raconte ici l'histoire tragique de son propre père.
Peut-être est-ce d'ailleurs ce manque de distance qui le conduit à produire une oeuvre sans aucune imagination, si proche de l'illustration que cela en devient gênant. Il ne faut pas chercher dans Au nom de la terre la moindre sensation de réalisme, tant le film déroule un programme convenu d'images d'Epinal sur le thème douloureux des suicides d'agriculteurs.
Les péripéties nous indiffèrent, les clichés sont légion, les personnages sont spectraux, leur évolution psychologique semble issue d'un algorithme programmant la survenue du pire après le pire, sans que les véritables raisons de la déchéance ne soient jamais réellement abordées.
C'est franchement, radicalement raté.