The earth is blue as an orange
Ce joli film ukrainien est sorti confidentiellement en juin de cette année.
Son sujet est original : nous suivons une jeune fille qui veut devenir cinéaste et tourne devant nous son premier film, qui raconte comment sa famille vit la guerre.
The earth is blue as an orange constitue donc une curieuse mise en abyme. On assiste aux préparatifs de tournages de scènes par la famille (installation des éclairages, relecture du scénario, répétitions), scènes qui ont été vécues en vrai par les protagonistes quelques jours auparavant.
Le procédé atténue la dureté de la situation, donne à réfléchir sur la puissance de l'art en général et du cinéma en particulier et finalement nous captive durant les 1h14 que dure le film, offrant quelques plans irréels, comme celui où de vrais soldats ukrainiens sont appelés à jouer dans le film à l'intérieur du film.
Les actrices (la famille ne comprend que des femmes adultes, les hommes ont disparus ou sont à la guerre) sont formidables d'optimisme réjouissant, et plusieurs situations sont profondément émouvantes.
Irina Tsilyk est sans conteste une cinéaste à suivre.