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Christoblog

Articles avec #todd phillips

Joker : folie à deux

Quand un film comprend des passages de comédie musicale, et que ces derniers ne fonctionnent pas, alors le sentiment d'un échec total gangrène le film sans rémission possible.

Joker : folie à deux reprend pourtant la plupart des éléments qui m'avaient plu dans le premier opus : l'absence totale d'effets spéciaux, une atmosphère glauque, une sorte de vérisme cru et alambiqué.

Malheureusement, les passages chantés sont ici d'une laideur insigne. Joaquin Phoenix s'avère un piètre chanteur, et ses mimiques surjouées n'aident pas à se montrer indulgent. Lady Gaga joue un rôle sans profondeur, sans charme et sans envergure. Ce n'est pas qu'elle est mauvaise, c'est que son rôle est très mal écrit. Chaque scène de musical est un calvaire.

Le film tourne en rond rapidement, à mi-chemin entre le film de procès insipide et le film de prison inconsistant. On s'ennuie ferme tout du long, et la fin, pompeuse et improbable, pose sur le brouet indigeste du film une cerise empoisonnée.

Todd Phillips sur Christoblog : Very bad trip - 2009 (*) / Joker - 2019 (***)

 

1e

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Joker

Drôle d'assemblage que ce Joker, vrai film noir au pays des comics, faux film d'auteur qui se voit récompensé par un Lion d'or au dernier Festival de Venise.

Le réalisateur Todd Phillips, principalement connu jusqu'ici pour avoir poussivement commis les Very bad trip 1, 2 et 3, se pique ici de donner à son film une ambiance glauque qu'on dirait inspirée des 70's.

Il choisit une bande-son particulièrement austère, des couleurs grises, une absence d'effets spéciaux notables, autant d'éléments qui contribuent à donner à ce Joker un vernis de "film sérieux".

Le résultat est frappant, même si Phillips flirte constamment avec les limites du mauvais goût - et les franchit même allègrement à plusieurs occasions. Joaquin Phoenix fournit une prestation à proprement hallucinante, très au-delà du cabotinage, qui confine à la performance. Impossible en le voyant de ne pas penser au Jack Nicholson de Vol au-dessus d'un nid de coucou ou de Shining.

Au final, je ne dirais pas que le film est totalement réussi, mais il est très puissant. Il m'a ennuyé par moment, m'a énervé à d'autres, mais m'a aussi par instant étonné et séduit. Des scènes plutôt grossières alternent avec des moments de grâce irréels (la visite des deux collègues en est un bel exemple), et la trame narrative dans son ensemble, innervée par la thématique de la naissance du mal, est assez subtile.

A vous de vous faire votre propre idée.

 

3e

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Very bad trip

L'idée originale de Very bad trip (The Hangover en vo, allez comprendre pourquoi on traduit un titre anglais en anglais) est assez plaisante et porteuse de nombreuses potentialités.

Quatre hommes enterrent la vie de garçon de l'un d'eux lors d'une soirée à Las Vegas et au réveil ... ils ne sont plus que trois, l'un d'entre eux a perdu une dent, il y a un tigre dans la salle de bain de leur chambre, un bébé dans le placard, et le matelas d'un lit se trouve empalé sur le doigt d'une statue. Aucun ne se souvient de rien.

A partir de cette idée, vous (ou moi) pourriez imaginer tout un scénario compliqué dans lequel la vérité se ferait progressivement jour, dévoilant un enchaînement machiavélique de circonstances plus absurdes les unes que les autres. Ou même, en étant un peu lynchien, vous pourriez imaginer une sorte de cauchemar dans lequel nos héros découvrent avoir commis les pires ignominies...

Hélas, le film ne comprend rien de tout ça. Les explications viennent (trop) rapidement et sont (trop) simplistes. Le mystère de départ disparaît et la comédie formatée prend le dessus. Quel dommage !

 

1e

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