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Christoblog

Articles avec #shailene woodley

Misanthrope

Moins délirant que le formidable Les derniers sauvages, qui fit connaître Damian Szifron en France, Misanthrope est un polar nerveux et super efficace, porté par un duo hors du commun interprété par la jeune Shailene Woddley et l'insaisissable Ben Mendelsohn (qui irradiait la série Bloodline).

On a rarement vu une mise en scène aussi précise et un montage aussi alerte dans le cadre d'une traque de tueur en série. De la première scène époustouflante au final assez classique, mais d'une belle tension, on suit avec un plaisir constant une suite d'évènements qui s'enchaînent dans une belle unité de style et d'ambiance.

C'est évidemment les capacités à percevoir la dépression du tueur par empathie qui rend le personnage de la jeune enquêtrice Eleanor si attachant. Shailene Woddley, qu'on avait découverte en fille de Georges Clooney dans The descendants, parvient à donner à son personnage une épaisseur mélancolique et attentionnée dont on se souvient.

De la belle ouvrage, qui amène à souhaiter que Szifron s'attaque à d'autres sujets.

Damian Szifron sur Christoblog : Les nouveaux sauvages - 2014 (****)

 

3e

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White bird

Amusant de voir White bird après Gone girl. Le postulat de départ est le même ("Une femme disparait"), mais le traitement est radicalement différent.

Autant le cinéma de Fincher est mathématique dans sa construction - on dirait le travail d'un ingénieur, autant celui d'Araki est sensoriel et imprévu - c'est celui d'un peintre.

On est loin ici du délire de Kaboom. Le dernier film d'Araki retrouve plutôt la douceur terrifiante de son chef d'oeuvre : Mysterious skin, même si on n'atteint pas ici les mêmes sommets d'émotions.

Le film séduit particulièrement par le jeu de la jeune Shailene Woodley, d'un naturel et d'un aplomb extraordinaire. La disparition de sa mère ne semble pas la déranger tant que cela, sauf que l'inconscient fonctionne à toute berzingue, comme les rêves en témoignent. Au final, bien sûr, la disparition maternelle creuse un trou énorme, que les mecs et le sexe ne comblent pas. Il faudra aller au bout de l'intrigue pour que le noeud se dénoue définitivement.

Le film oscille doucement entre le milieu cosy d'une banlieue américaine typique, du sexe assez cru, une copine obèse et un copain gay, un père taiseux et des fausses pistes tordues. Son intérêt réside dans l'atmosphère ouatée qui le baigne tout du long : l'horreur est-elle là ? Non, semble nous murmurer la quiétude des images, alors qu'une partie de nous crie OUI.

Et cette dernière a raison.

 

3e

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