My beautiful boy
Felix Van Groeningen a souvent montré son goût pour la mièvrerie, mais celui-ci était pour l'instant dissimulé par un burlesque grinçant typiquement belge (Belgica, La merditude des choses) ou une mélancolie mélodramatique sur-développée (Alabama Monroe).
Ici, le rouleau compresseur de la normalité américaine renvoie malheureusement le réalisateur à ses limites : My beautiful boy est affreusement convenu et ses tentatives d'émouvoir échouent lamentablement.
La faute en revient principalement aux acteurs. Rarement l'expression "balai dans le cul" aura connu meilleure illustration que celle fournie par la prestation terne et guindée de Steve Carell. Quant à Timothée Chamalet, trop propre et mignon pour être crédible en junkie jusqu'au-boutiste, il fatigue par ses minauderies tiédasses.
Félix Van Groeningen tente de masquer l'incurie de son scénario derrière des afféteries inutiles (le montage mélangeant différentes périodes), et on reste interdit devant l'exploit que constitue ce film : laisser complètement froid le spectateur, avec une histoire qui intrinsèquement devrait être bouleversante.
Une franche déception.
Felix Van Groeningen sur Christoblog : La merditude des choses - 2009 (***) / Alabama Monroe - 2012 (***) / Belgica - 2016 (**)