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Christoblog

Articles avec #kristen wiig

Downsizing

Impression mitigée à la vue du dernier Alexander Payne, qui est un réalisateur (Nebraska, Sideways, The descendants) que j'aime beaucoup.

Côté positif d'abord.

On retrouve dans Downsizing cet art de l'understatement narratif, cette façon de ne pas y toucher qui fait souvent mouche et qui peut, sous ses aspects très policés, être particulièrement cruelle.

Le film fourmille de petits détails qui émoustillent intellectuellement et qui font sourire à l'occasion (un exemple : l'explosion qui condamne de tunnel, sorte de manifeste anti-spectacle caractéristique du cinéma de Payne).

A porter également au crédit du film : une dénonciation non voilée du mode de vie américain, un sens du merveilleux qui touche parfois (la découverte des différents milieux est jouissive), une interprétation hors pair (Christoph Waltz est une nouvelle fois impayable).

Côté négatif ensuite.

On voit assez bien ce qui sera reproché au film : une nonchalance qui peut parfois ennuyer, une incapacité à installer une vraie tension dramatique, une séquence finale qui pourra paraître un peu gnangnan et enfin une morale qui manque de subtilité. Et de cruauté.

Au final, cette histoire d'hommes qui rapetissent pour le bien de la planète (ou pas) m'a plutôt séduit. L'art de la litote permanente au service d'histoires de ratés chroniques me touche toujours, à titre personnel.

Alexander Payne sur Christoblog : The descendants - 2011 (****) / Nebraska - 2013 (****)

 

2e

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La vie rêvée de Walter Mitty

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/13/12/16/15/37/548553.jpgLe nouveau film de Ben Stiller, lancé par un intense matraquage médiatique, mérite-t-il d'être vu ?

Eh bien, oui pour sa première partie, et non pour sa seconde.

Le début du film est en effet à la fois beau et intrigant. Le générique est par exemple très joli, avec ces textes qui s'incrustent dans le paysage urbain. Les premières scènes ont un charme certain, même si Ben Stiller surjoue un peu dans le non-jeu, si je puis dire.

Lorsque Walter est perdu dans la lune, ou imagine d'improbables développements aux situations réelles, les trouvailles visuelles fonctionnent parfaitement bien. L'association d'un certain réalisme (la disparition du magazine LIFE comme toile de fond), d'effets visuels époustouflants et d'un casting très juste (par exemple la beauté non conventionnelle de Kristen Wiig) rend le film très séduisant.

Lorsque Walter Mitty part au Groenland, c'est encore très beau : qu'est-ce qui est vrai dans ce que l'on voit ? Vit-il vraiment ces aventures ? Le passage islandais marque une première dégradation : si les paysages sont superbes, la longue descente en skate est un peu too much.

La deuxième partie du film se dégrade alors progressivement : de la magie tendre du début, il ne reste plus grand-chose. L'imagination de Walter n'est plus visualisée, et le voyage en Afghanistan est confondant d'auto-congratulation ushuaïesque et esthétisante, ego-trip pénible à regarder, jusqu'à cette scène ridicule de football inter-culturel en plein Himalaya.

Raté sur la fin. Dommage.

 

2e

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