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Christoblog

Articles avec #july jung

About Kim Sohee

Ce deuxième film de la très prometteuse July Jung dénonce l'exploitation des stagiaires scolaires par les entreprises coréennes.

Il met en avant l'absurdité de la compétition étendue à toutes les sphères de la société : compétition entre les employés d'un même centre d'appel, entre centres d'appels, entre écoles de formation, entre académies, etc.

Une pression sociale généralisée susceptible de broyer les plus faibles, mais aussi certains des plus solides. Un des points forts du film est d'ailleurs de s'attacher au sort d'une vraie combattante, qu'on ne s'imagine pas craquer facilement.

Le mécanisme d'humiliations successives (on pense aux Dardenne) de la première partie du film est assez éprouvant, mais son effet est contrebalancé par la deuxième partie du film, que la présence de la toujours rayonnante Doona Bae illumine.

Cette deuxième partie fait toute la qualité d'About Kim Sohee, en variant et en approfondissant les points de vue. La façon dont la policière s'approprie le destin de la jeune fille devient le coeur vibrant du film.

July Jung sur Christoblog : A girl at my door - 2014 (***)

 

2e

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A girl at my door

Si vous voulez éviter tout spoiler, ne lisez pas cette critique.

Vous risqueriez d'y apprendre qu'il n'est pas prudent pour une policière lesbienne de recueillir chez elle une jeune fille battue (et un peu tordue). Surtout quand l'action se déroule dans le fin fond provincial d'une Corée encore très traditionnelle.

Ceci dit, le film dépasse largement son pitch rapidement énoncé. Notamment grâce au jeu tout en finesse de la mégastar / mannequin Doona Bae, qu'on a déjà vu dans Air doll, Cloud Atlas, et The host. La mise en scène de la jeune July Jung, classique mais robuste, rend le film très plaisant à regarder : à la fois ambigu, finement descriptif de la société coréenne et discrètement mélodramatique.

On appréciera particulièrement la description une nouvelle fois sans concession (c'est le moins qu'on puisse dire) de la masculinité coréenne. Comme souvent dans le cinéma de ce grand pays de cinéma, le film marie très bien le grotesque, le tragique et le sentimental, zigzagant entre clichés éculés, sentimentalisme de pacotille et cruauté des comportements.

Un beau film au final, présenté dans la décidément très riche section Un certain regard du Festival de Cannes 2014. Le film est produit par Lee Changdong, réalisateur des beaux Secret Sunchine et Poetry.

 

3e

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