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Articles avec #jean-paul salome

La syndicaliste

La syndicaliste s'essaye à plusieurs styles, mais ne parvient à être convaincant dans aucun d'entre eux. 

Le film esquisse par exemple une explication de l’imbroglio ayant impliqué Areva et EDF, mais la façon dont le scénario survole les enjeux de ces grandes manœuvres n’aide en rien la compréhension des évènements. Il n'est donc pas un bon film politique.

La syndicaliste dresse également le portrait d’une militante de la CFDT dans l’exercice de son métier, mais c’est peu dire qu’Isabelle Huppert approche ici le degré 0 de la crédibilité : on a l’impression que le métier de syndicaliste consiste à répondre au téléphone, faire des effets de manches et se dorer la pillule au bord du lac d’Annecy dans une maison dont la valeur doit approcher les deux millions d’euros au bas mot. 

Alors peut-être le film est il un thriller métaphysique qui montre à quel point la vérité est difficile à saisir ? Cela aurait pu être le cas, à condition de ménager un suspens plus équilibré jusqu’à la fin du film, par exemple en prêtant à l'enquêteur un comportement un peu moins antipathique (Pierre Deladonchamps est plus caricatural que jamais en méchant flic).

Tentons une dernière hypothèse : La syndicaliste serait avant tout un beau portrait de femme. Cela aurait été à mon avis le meilleur film à faire, mais il aurait fallu une interprète plus subtile qu’Isabelle Huppert, qui ne sait plus jouer qu'elle même en train de jouer l'inflexibilité résolue.

Au final, voici le film que j'ai vu : l’illustration maladroite d’un fait divers passionnant, assez mal réalisée et souffrant d'un problème de rythme, recouverte d’un vernis politico-féministe inoffensif.

 

2e

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Je fais le mort

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/434/21043405_2013092412452394.jpgJean Paul Salomé est un réalisateur qui alterne les petits films insignifiants (Restons groupés) et les grosses productions ratées (Belphégor, Arsène Lupin).

Je fais le mort fait plutôt partie de la première catégorie.

Le scénario est d'une indigence crasse : enquête à la mords-moi-le-noeud dans une station de ski (Megève) avec seconds rôles pittoresques, faux coupables, vrais méchants, mystères de pacotille, fausses pistes éventées et rebondissements improbables.

Si le film présente une once d'intérêt, c'est grâce à François Damiens, qui joue ici avec délectation un rôle parfaitement à sa mesure : celui d'un acteur au chômage ayant connu il y a bien longtemps son heure de gloire (un César du meilleur espoir masculin). Tour à tour menteur, taquin, bougon et maniaque, il parvient vaille que vaille à (presque) maintenir le navire à flot.

Dans un registre similairement enneigé, le film ne supporte pas la comparaison avec le poétique Poupoupidou.

 

2e

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