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Christoblog

Articles avec #jean pierre bacri

Tout de suite maintenant

Il est assez rare de voir un film français entremêler aussi habilement différents genres.

En suivant les premiers pas de Nora dans son nouveau job, on se demande à quoi on est en train d'assister : une description d'un certain milieu d'affaire où les intérêts financiers priment sur toute autre considération, une success story de jeune femme dans un monde de mâles dominants ?

Quand le personnage du père de Nora entre en scène (Bacri qui joue le misanthrope plus qu'il ne l'a jamais fait, c'est vous dire), on ne comprend vraiment plus : le film semble devenir une comédie dramatique familiale.... d'autant plus qu'une histoire d'amour contrariée avec l'énervant Vincent Lacoste vient en plus polluer le propos.

En faisant progresser à grand coup d'ellipse son film, Pascal Bonitzer flirte même avec le genre fantastique (le chien, les ouvriers plonais), avant de revenir progressivement à une résolution d'intrigue assez sage, concluant un exercice qui, à défaut d'être renversant, est très agréable à suivre. 

Il faut signaler comme point fort du film, l'incroyable casting, avec des performances renversantes de Lambert Wilson, Isabelle Huppert et Pascal Greggory.

 

2e

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La vie très privée de Monsieur Sim

Michel Leclerc était pour moi jusqu'à présent un excellent auteur de comédie, peut-être le meilleur en activité en France aujourd'hui.

Avec ce dernier film, il change un peu de registre.

La vie très privée de Monsieur Sim commence comme une ode enjouée à la médiocrité, particulièrement réussie grâce à l'interprétation exceptionnelle de Jean Pierre Bacri. Idiot, attachant, crédule, et accessoirement très vieilli, Bacri joue une partition qui est assez originale pour lui, plus habitué qu'il est à jouer un autre type de solitaires : le bougon aigri.

Si le début du film est simplement plaisant à regarder, la deuxième partie devient captivante. Le road movie tragico-comique se transforme en quête des origines particulièrement déstabilisante. C'est la beauté d'un scénario élaboré (et tiré d'un roman du grand Johnatan Coe) que de nous entraîner vers l'obscurité, la tristesse et le sentiment de ne pas devoir être au monde.

La farce qu'aurait pu être le film se transmute en rêverie presque lynchienne : c'est l'incroyable réussite du film. 

Michel Leclerc sur Christoblog : Le nom des autres (**) / Télé Gaucho (***)

 

3e

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