Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christoblog

Articles avec #james bond

Mourir peut attendre

Rien ne va dans ce dernier Bond de l'ère Craig.

Mourir peut attendre est un tunnel d'ennui profond dans lequel on assiste hébété à des conversations interminables sur des sujets psycho-philosophico-romantiques sans aucun intérêt, entrelardées de scènes d'action quelconques.

Le scénario part progressivement en quenouille, on a l'impression d'avoir vu les scènes finales des milliers de fois (l'île bunkérisée est un décor surexploité) et ce qui frappe le plus, c'est l'absolu manque d'originalité de l'ensemble.

Quant à l'évolution de Bond, qui de héros aux ressources insoupçonnables devient un papa ému ("j'ai perdu mon doudou"), elle casse l'aspect mythique de la série, pour n'en faire qu'une comédie sentimentale / action comme les autres. La piteuse prestation de Léa Seydoux n'y est d'ailleurs pas pour rien.

Seuls pauvres rayons de soleil dans cet océan de médiocrité, la pétillante Ana de Armas, véritable révélation, et le décor splendide de la ville de Matera, en Basilicate.

Mourir n'attend plus, contrairement à ce qu'annonce le titre mensonger, et tant mieux, car depuis le premier Bond tourné par Craig, le bon Casino Royale, toute la production a été décevante, marquée par une lente "nolanisation" du propos et de l'esthétique.

A fuir.

James Bond sur Christoblog : Quantum of solace - 2008 (*) / Skyfall - 2012 (**) / 007 Spectre - 2015 (*) 

 

1e

Voir les commentaires

007 Spectre

Le nouveau Bond représente le niveau zéro zéro de l'imagination.

Le scénario, pour commencer, est d'une platitude innommable : le dernier Mission Impossible  parait une mine infinie de nouveautés si on le compare au brouet de Spectre. Et je ne parle pas du feu d'artifice d'idées lancé par les artificiers de Kingsman en début d'année.

Chez Bond, le schéma est tellement éculé et désuet qu'il fait peine à regarder : le programme 00 est annulé et Bond est isolé (coucou MI6), il trouve un méchant, qui lui donne un indice pour trouver un méchant pire que lui. Bond le traque pour un combat final. Entre temps il tombe amoureux de la fille du premier méchant, qui est très gentille. C'est tout. Et c'est délayé pendant 2 longues heures et 30 interminables minutes.

Si la faiblesse du scénario est affligeante, les décors du film impressionnent par leur manque d'originalité : une Italie de pacotille (re-coucou MI6), une Autriche enneigée, un Mexique de carte postale (la meilleure séquence), et un Maroc dans lequel existe encore des trains dans lesquels des boys repassent des costumes. Mais dans quel siècle vivent les scénaristes ? Bond ne pourrait-il pas parfois se retrouver en banlieue, pour changer ?

Les scènes d'action ne présentent aucun signe de renouvellement : on est dans l'hyper traditionnel boum-boum-je te pousse à l'extérieur du train, du bâtiment ou de l'hélicoptère (la production a du avoir un prix de gros pour caser dans le film deux séquences du genre, une au début et une à la fin). 

Les gadgets sont pitoyables, les seconds rôles aussi. L'humour est pratiquement absent. Même Christoph Waltz n'arrive pas à paraître méchant, un comble ! 

Les deux scènes d'épilogue sont à pleurer. On a l'impression que la production, à court total d'idées, n'a rien su faire d'autre que filmer une voiture vintage, en mettant dedans une Léa Seydoux qui ne dépasse jamais dans le film le rôle de potiche consentante. 

Un naufrage.

 

1e

Voir les commentaires

Skyfall

15 raisons d'être déçu par ce James Bond

1/ Le film manque cruellement d'imagination et accumule les poncifs de film d'action : je me bats sur le toit d'un train et il y a des tunnels (!), je tiens mon ennemi par la main au-dessus du vide et zut je le lâche, j'élimine le méchant en lui lançant un couteau dans le dos et le bougre se retourne et avance vers moi, etc.

2/ Craig arbore toujours le même masque crispé (cf photo)

3/ Le générique est très laid, dans un genre psychédélique revisité du plus mauvais effet

4/ Les James Bond Girl sont ridicules (pauvre Berenice Marlohe, réduite à une pauvre petite chose tremblante)

5/ Le film manque de rythme, les scènes d'exposition sont interminables (l'attente à Shanghai, l'arrivée en Ecosse)

6/ L'exhumation des vieilleries (l'Aston Martin, la tombe des parents, le fusil de chasse du papa) tombe à plat

7/ Plus grand-chose ne différencie aujourd'hui un Bond d'un autre film d'action US, et la noirceur en est la trame commune (cf les Batman)

8/ L'envahissement du film par les marques devient ridicule : Audi, VW, Heineken, Sony... Que Bond ne boive plus de Dom Perignon est déjà triste, mais qu'il sirote de la bière au goulot en permanence est décevant.

9/ Les décors sont laids (l'île désertée est complètement artificielle), mal exploités (Istanbul) ou réduits à de simples cartes postales (Shanghai, Macao)

10/ Sam Mendes (Les noces rebelles) confirme être le réalisateur d'un académisme glacial et coincé aux entournures

11/ Les scènes d'actions dites spectaculaires se résument au tropisme "je vais envoyer un gros engin défoncer un bâtiment". Exemple : "Une rame de métro défonce les égouts" ou "Un hélicoptère défonce un manoir"

12/ Le méchant joué par Javier Bardem est sous-exploité, sa première apparition est fantastique (à tel point qu'il éclipse instantanément le pâle Daniel Craig), mais les suivantes le ramène à une figure de psychopathe névrosé

13/ Daniel Craig est trop musclé, c'est dégoutant, il a tellement abusé de la musculation qu'on a peur que la peau éclate sous la pression des pectoraux, trapèzes et autres biceps

14/ La vision que donne le film du hacking, de l'informatique et de la technologie en général est ridicule

15/ L'humour est presque absent du film, on sourit deux fois.

 

2e

Voir les commentaires

Quantum of solace

J'ai fait partie de ceux qui avaient été bluffé par Casino Royale. J'avais vu le film à Paris, dans une salle comble qui avait applaudi à la fin ! Le film m'avait enthousiasmé, non pas en tant que Bond, car je ne suis pas spécialement fan de 007, mais simplement en tant que film d'action / sentiments.

Je l'avais trouvé intéressant au niveau du scénario, du rythme, de la parfaite exploitation des paysages et des décors (le casino au Monténégro était particulièrement réussi), du suspense, de l'épaisseur des personnages (Craig et Eva Green, excellents tous les deux et formant un beau couple, il faut le dire).

Quantum of Solace se présente comme une suite de Casino Royale, mais il n'en est que le codicille raté. Reprenons point par point les qualités de Casino royale :


Le scénario est cette fois inintéressant (malgré la signature du très bon et expérimenté Paul Haggis qui réalise lui-même des films honnêtes comme Dans la vallée d'Elah ou Collision). Les paysages traversés sont mal exploités (Bolivie, Italie, Haiti) et les manifestations filmées (le palio à Sienne, l'opéra) semblent lourdement "plaquées" sur l'histoire et ne s'y intègrent pas.

L'exploration des sentiments reste très superficielle et même caricaturale (oh oh la petite fille témoin de la mort de sa mère et de sa soeur se vengera-t-elle ? oh oh, et alors Bond le fera lui aussi ?). Craig est toujours assez charismatique mais son jeu très fermé, très "je serre les machoires et je fonce", très "je suis un bloc noir de reseentiment et je ne sourirai pas, non, non", use un peu.

Amalric fait un méchant potable mais notablement sous exploité. Olga Kurylenka a des petits airs de Sophie Marceau jeune, mais son jeu n'a pas la subtilité de celui d'Eva Green.

Enfin là où Casino Royale optait pour un réalisme violent et simpliste, Quantum nous sert de nouveau quelques scènes qui franchissent la limite du crédible (le saut en parachute, le festival de pyrotechnie dans le désert).

Bref pas grand-chose à sauver dans le film, qui en plus manque singulièrement de rythme : vous avez déjà vu Bond rester 10 minutes assis sur une moto sans rien faire ?
 

1e

Voir les commentaires