Dogman
Le nouveau film de Luc Besson ne brille pas par sa finesse. Dogman revêt l'aspect d'un conte horrifique, duquel tout réalisme est banni. Il ne rechigne pas à multiplier les péripéties improbables et les séquences démonstratives.
Tout y est donc lourdingue : les effets, l'écriture, la mise en scène.
Pourtant, et c'est le petit miracle du film, on est souvent captivé et parfois même ému. D'une certaine façon, c'est comme si la foi de Besson dans le pouvoir du cinéma parvenait à emporter le morceau, et à renverser les barrières du bon goût.
Dogman rappelle dans ce sens le dernier film de Darren Aronovsky, The whale. Dans les deux cas, il s'agit du portrait d'un être souffrant, physiquement diminué, isolé socialement et psychologiquement, filmé dans des lieux confinés, joué par deux interprètes incroyables. Les deux films peuvent perturber le spectateur par leur volonté d'émouvoir à tout prix, en utilisant parfois de grosses ficelles.
Pour ma part, mon opinion est au final plutôt favorable, tant la prestation de l'acteur Caleb Landry Jones (déjà remarqué dans le glaçant Nitram) est exceptionnelle.
A vous de voir.