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Christoblog

Articles avec #hagai levi

The affair (Saison 2)

Après l'excellente première saison je redoutais une chute de tension lors de la deuxième, et le visionnage des deux premiers épisodes de ce nouveau coffret DVD m'a conforté dans cette idée.

La saison démarre en effet mollement. On a certes plaisir  à retrouver les personnages dans le dispositif excitant mis en place dans la première saison (les mêmes journées sont racontées de quatre points de vue différents), mais à l'inverse on craint que le procédé ne serve plus que lui-même au détriment de l'intrigue ou de la véracité psychologique des situations.

Heureusement la série s'invente de nouveaux chemins assez rapidement avec des sauts dans le temps importants (on se rend rétrospectivement compte de l'impossibilité totale de comprendre ce qu'on voyait dans la première saison), des épisodes qui cassent la routine et un final très satisfaisant en terme de résolution de mystères.

En réalité, cette deuxième saison parait être la deuxième partie d'un tout, exactement située dans le prolongement de la première, d'un point de vue narratif comme stylistique. 

Une fois résolu le Whodunit un peu plaqué de l'accident de voiture (l'intéraction entre les personnages est bien plus passionnant que l'incident mortel), on attend impatiemment de voir quelle direction les scénaristes hyper-doués de la série vont prendre. 

The affair sur Christoblog : Saison 1 (****)

 

3e

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The affair (Saison 1)

Parmi les séries récentes, The affair s'avère l'une des plus addictives.

Le principe de base est particulièrement original : on suit une aventure extra-conjugale en alternant les points de vue. Chaque épisode est strictement découpé en deux parties : la moitié est consacrée à la version de Noah, l'autre à celle d'Allison.

L'incroyable potentiel narratif de ce procédé éclate lors des deux premiers épisodes. Les mêmes scènes sont vues sous des angles différents et parfois changent du tout au tout suivant le narrateur : les circonstances, les paroles tenues, les vêtements, les attitudes, et mêmes les actes. On mesure à travers cet artifice qui érige l'effet Rashomon en sujet central le degré de perversité des deux scénaristes : Sarah Treem et Hagai Levi (à qui on doit déjà la déroutante et envoutante série En analyse).

A partir d'une intrigue amoureuse classique, la série développe ensuite une intrigue criminelle (un meurtre a été commis, et toute la série n'est finalement qu'un colossal flash back, sur le même modèle que True detective). Elle devient alors un peu plus désordonnée et confuse, tout en restant parfaitement addictive.

La grande réussite de la Saison 1 tient également à un casting de haute volée : Dominic West (que les fans de la plus grande série de tous les temps, The wire, connaissent bien) est excellent, on s'attache rapidement à Ruth Wilson, et les deux conjoints trompés sont très bons aussi (Joshua Jackson était un pilier de Fringe).

J'attends avec impatience la saison 2, dont on dit le plus grand bien.

 

 4e 

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