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Articles avec #gilles lelouche

Fumer fait tousser

A part Hong Sang-Soo, je ne pense pas qu'il existe un cinéaste aussi prolifique en activité.

Voici donc le nouvel opus de Quentin Dupieux, quelques mois après le calamiteux et bâclé Incroyable mais vrai.

On est ici dans la veine où je trouve que Dupieux réussit le mieux : un absurde poétique et assumé, qui ne semble pas connaître de limites, comme dans Le daim et Mandibules. On se dit plus d'une fois "il ne va pas oser", avant de constater que... si ! Le film alterne avec bonheur trouvailles visuelles (l'épisode de la broyeuse avec Blanche Gardin), acrobaties scénaristiques, numéros d'acteurs et réparties qui font mouche (Vincent Lacoste est au top de sa forme). Le tout dans une plaisante esthétique rendant hommage à la pop culture du siècle dernier.

Les trois-quarts du film sont donc un délicieux petit bonbon modeste et coloré. Malheureusement, et c'est souvent le problème avec Dupieux, Fumer fait tousser ne tient pas la distance et la fin semble tourner en rond, échouant à renouveler l'intérêt et se terminant même en cul-de-sac narratif.

Un divertissement tout de même à conseiller aux fans de non-sens, ne serait-ce que pour son casting ahurissant, et sa durée récréative (1h20 seulement).

 

2e

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La French

Un film qui fait vieux, avec des acteurs pas tout jeunes, pour une histoire des années 70/80. 

La French est un produit hors d'âge, qui joue sur tous les tons la po(au)se vintage.

C'est franchement pas affriolant, comme un dimanche après-midi chez Drucker qui enquêterait sur le milieu marseillais.

Dujardin n'est pas très bon (mais peut-il l'être ?), Lellouche est un peu plus crédible.

A porter au crédit du film : de très bons seconds rôles, un caractère documentaire instructif pour les jeunes générations, une jolie photographie de Marseille. A décharge : le reste.

Engoncé dans sa mollesse intrinsèque, le film parvient à susciter plus l'ennui curieux que le dégoût, ce qui n'est déjà pas si mal.

 

2e  

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A bout portant

Gilles Lellouche. Gaumont DistributionFred Cavayé est l'auteur du remarqué Pour elle, dont le remake américain Les trois prochains jours est sorti mercredi dernier.

Avec A bout portant (drôle de titre passe-partout qui n'a que peu de rapport avec l'intrigue) il creuse son sillon dans la veine "film d'action couillu à la française". Malheureusement, même si la mise en scène est assez efficace et le film globalement regardable, les grosses incohérences du scénario viennent plomber l'impression finale.

Par exemple : comment, dans la scène d'ouverture, un gars qui a une plaie béante dans le ventre peut il presque semer deux gars en pleine forme qui ne sont au début qu'à 10 mètres de lui ? Plus grave, le clan des flics pourris n'est pas très crédible (ramener la femme enceinte dans les locaux de la police pour la balancer par la fenêtre ?!) et Lanvin (de plus en plus mauvais au fil des films) en fait des kilos. Il est un acteur des années 80 et le restera toute sa vie, on peut le craindre.

Les ficelles sont très grosses, voire énormes. En ce sens Cavayé est destiné à être américanisé facilement et rapidement.

Finalement ce sont les deux acteurs principaux qui s'en tirent le mieux. Gilles Lellouche, en brave p'tit gars halluciné et bagarreur, et Roschdy Zem, impérial en tueur impassible, arrivent à faire tenir le film debout. De peu.

2e

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