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Articles avec #galatea bellugi

Chien de la casse

Formidable film que ce premier long-métrage de Jean-Baptiste Durand.

Raphaël Quenard et Anthony Bajon y joue une partition parfaite, le premier avec son accent inimitable, ses trouvailles sémantiques et poétiques, le second dans ce style physique, taciturne et sensible qui lui va si bien (on pense bien sûr à La prière).

Ces deux amis zonent dans un village de l'Hérault, entre petites combines, projets fumeux, rap et difficultés familiales... jusqu'à ce que l'arrivée d'Elsa (excellente Galatea Bellugi) entame la complicité des deux compères.

Tout dans Chien de la casse est intéressant et respire l'intelligence : le scénario sinueux, la précision avec laquelle sont dessinés les seconds rôles, l'utilisation des décors naturels, la fin touchante et sensible.

Je recommande chaudement ce film qui confirme le talent écrasant de Raphaël Quenard et révèle au grand jour celui de Jean-Baptiste Durand.   

 

3e

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L'apparition

L'apparition commence très bien. 

Xavier Giannoli parvient à installer rapidement une ambiance qui suscite la curiosité du spectateur. Les arcanes secrètes du Vatican, l'attitude circonspecte des autorités religieuses, la constitution de la commission d'enquête façon thriller : tous ces éléments contribuent à installer un vrai suspense.

L'attitude purement rationnelle du personnage que joue Vincent Lindon fait plaisir à voir, alors que la jeune fille qui voit les apparitions (Galatea Bellugi) est remarquable par son jeu neutre et impénétrable.

Malheureusement (et c'est une constante dans le cinéma de Giannoli), le film ne tient pas la distance et part progressivement en quenouile : une nouvelle preuve que les réalisateurs ne font pas forcément de bons scénaristes.

Dans sa deuxième partie, L'apparition perd donc progressivement de l'intérêt. L'extraordinaire coïncidence de l'icône est un coup de poker scénaristique qui ne fonctionne pas. Le basculement de Jacques dans la colère nuit à l'originalité du film, comme d'ailleurs l'effacement progressif de la commision d'enquête. 

Le final est lourdingue, l'escapade en Syrie et la résolution de l'intrigue à la va-vite est une très mauvaise idée : toute l'ambiguïté que le film avait patiemment construite autour du mystère d'Anna est balayé par une scène de quelques secondes, d'une banalité effrayante.

Un film qui commence en ballerines et finit en gros sabots.

 

2e

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