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Christoblog

Articles avec #dennis quaid

The substance

The substance n'est pas réellement un film d'horreur. Moi qui suis assez sensible à l'épouvante, je n'ai jamais eu peur une seule fois en regardant le film de Coralie Fargeat, qui est plutôt à classer dans la catégorie "c'est tellement gros qu'on en rigole".

L'intérêt du film est assez compliqué à définir, le fait de l'apprécier découle probablement d'un effort de cinéphilie assumé. Il faut en effet accepter les conventions de genre (les développements gore sont en même temps extrêmement prévisibles et parfaitement efficaces) pour commencer à apprécier le film, par ailleurs d'une grande audace formelle : tout y est pensé pour servir le propos de l'intrigue, de la façon la plus spectaculaire possible, sans aucun souci de réalisme. Le film va vite et frappe fort, dans un univers à la Barbie.

La proposition initiale de The substance est assez simple. Il s'agit d'un pacte faustien qui permet de retrouver sa jeunesse temporairement (et pour être tout à fait précis, pour 50 % de son temps). On est donc au début du film dans une ambiance assez proche de celle des films de Lanthimos, ou du propos d'ouvrages comme Le portrait de Dorian Gray ou La peau de Chagrin.

Les digressions amusantes qui découlent de la proposition initiale arriveraient tout juste à faire de The substance une honnête série B, si ce n'était la deuxième partie du film, qui nous entraîne dans une spirale tout à fait imprévisible, qui résiste à la fois à la description rationnelle et au bon goût. Coralie Fargeat semble nous dire à chaque nouveau développement : "Vous n'aviez jamais vu ça ? Et bien je vais vous surprendre en faisant encore plus dingue !".

De ce film hors norme qui ne ressemble à rien, on peut probablement tirer de puissantes considérations sur le rapport des femmes à leur corps, sur le besoin d'amour ou sur le regard des hommes sur les femmes. On peut aussi savourer le plaisir de se laisser déborder par une avalanche de propositions cinématographiques plus étonnantes les unes que les autres.

Et qui laisse un peu groggy, suite à un dernier plan sidérant de parfait mauvais goût.

 

3e

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Loin du paradis

Frustrations sexuelles d'une épouse modèle dans les années 50 aux US : cela vous rappelle quelque chose ?

Eh oui, Loin du Paradis n'est pas si loin du pensum académique de Sam Mendes : Les Noces Rebelles. Dans les deux cas, des cinéastes modernes mettent en scène des situations de mélodrames que d'autres ont parfaitement filmé avant eux.

Quel intérêt, en 2003 comme en 2009, de montrer l'aliénation d'une américaine des années 50 dont le mari est homosexuel, et qui se découvre un penchant pour un homme noir d'un autre milieu social - ce qui n'est pas très bien vu, quelle surprise - dans le même style que les cinéastes de l'époque ?

Si les scènes d'homosexualité étaient montrées avec plus de réalisme, si le traitement chromatique de l'image était moins daté, si l'histoire d'amour entre Dennis Haysbert et Julianne Moore était plus développée, on pourrait y voir quelque intérêt.

Pour ma part, je me suis ennuyé ferme et n'ai vraiment jamais accroché, mais peut-être ma vision récente des chefs d'oeuvre de Douglas Sirk y est pour quelque chose : ce n'est pas dans les nouveaux chaudrons qu'on fait les meilleures vieilles soupes.

  

1e

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