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Articles avec #aishwarya rai

Endhiran

Vu aux Utopiales 2011

Dans le cinéma indien populaire, Mumbai n'est pas seule. Il faut aussi compter avec les films tamouls (dits de Kollywood, en référence à un quartier de Madras / Chennai, où ils sont produits), dont les qualités et la démesure n'ont rien à envier à leurs homologues de Bollywood.

En 2010, au moment de sa sortie, Endhiran était le film le plus cher de l'histoire du cinéma indien, et on comprend pourquoi en jetant un coup d'oeil à cette bande-annonce, renversante.

L'histoire est classique : un homme crée un robot qui devient amoureux de la fiancée de son créateur. Ce type d'intrigue permet de décliner toutes sortes de situations cocasses et parfois émouvantes, dans lesquelles les deux mégastars (Rajni et la somptueuse Aishwarya Rai) peuvent cabotiner à loisir.

Si la première partie déroule les schémas classiques de la comédie sentimentale appliquée ici à l'apprentissage amoureux par une machine (mais avec A Rai on comprend que même un robot craque), la seconde devient complètement folle avec des effets spéciaux qui dépassent même ce que fait Hollywood.

Les intermèdes chantés et dansés sont encore plus kitschs et improbables que dans les films de Bollywood puisqu'ils  ne s'embarassent même pas ici d'établir un lien avec l'histoire. On se retrouve donc en décors naturel dans le désert ou à Macchu Pichu (pour un morceau appelé contre tout bon sens Kilimanjaro !), et dans bien d'autres endroits encore. La musique de AR Rahman, tamoul lui aussi, et connu en occident pour son travail sur Slumdog Millionaire, est comme toujours excellente.

Mauvais goût assumé, rires, morceaux de bravoure, kitscherie à tous les étages : un beau moment pour les amateurs.

 

2e

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Devdas

Diaphana FilmsDevdas est souvent le film par lequel le public occidental entre dans l'univers de Bollywood. Il fut en effet présenté à Cannes en 2002, et connut une petite diffusion en Occident, précédé par sa réputation de film le plus cher de l'histoire du cinéma indien.

Pourtant, le film ne me semble pas le plus attrayant des films de Bollywood.

Son scénario est un peu faiblard (par exemple comparé au très beau Veer Zara), son démarrage un peu poussif et sa démesure dans le kitch dépasse de très loin tout ce que le cinéma occidental peut imaginer.

Le film est une adaptation d'un très célèbre roman indien de Sarat Chandra Chatterjee publié en 1917 et déjà adapté quatre fois au cinéma avant cette version. Il s'agit en gros d'une histoire du type Roméo et Juliette. Roméo est riche et s'appelle Devdas, Juliette est issue d'une famille modeste et s'appelle Paro. Ils étaient amis d'enfance, il tombent amoureux à l'âge adulte lorsque Devdas revient de Londres, et leur amour ne pourra se concrétiser par une union pour cause de différence de classe social.

Comme je le disais en introduction, les décors sont d'un faste tels que la masure de Paro ressemble ... à un palais des mille et une nuits. La propriété de Devdas est 10 fois plus grande, et celle du futur mari de Paro doit compter un millier de pièces au bas mot. C'est réellement délirant. Cette démesure empêche qu'on pénètre rapidement dans l'intrigue.

Passée cette demi-heure presque écoeurante d'or et de soierie, on est frappé par l'extrême cruauté de l'histoire développée et par la noirceur de l'intrigue (Devdas sombre dans l'alcoolisme). Tout cela finira très mal dans des accents de drame sans rémission, parfaitement irréel et maîtrisé.

Le film est donc indigeste, mais ses contrastes raviront l'amateur de sensations primaires : la cruauté de certaines scènes n'a d'égale que la magnificence des décors. Le romantisme exacerbé et sans complexe (mais chaste !) du film pourra séduire certains coeurs d'artichaut. Les deux interprètes principaux, les superstars Shah Rukh Khan et Aishwarya Rai, sont ici au faîte de leur carrière.

 

2e

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