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Christoblog

Tron, l'héritage

Garrett Hedlund. Walt Disney Studios Motion Pictures FranceQuelle déception !

Alors que le Tron initial savait distiller une poésie visuelle inventive et novatrice, le nouvel opus est une coquille vide sans aucun intérêt.

Ne parlons même pas du scénario, inexistant, vide, creux, idiot. Ne parlons pas non plus des personnages : Jeff Bridges en gourou new-age qui parle aux étoiles avec sa grande cape blanche, et qui est siiiii heureux de revoir son grand gamin de fils. Ce dernier, demeuré, dilettante, s'essaye au second degré dans un film qui ne s'y prête pas.

Parlons alors de l'univers visuel. Autant celui du premier Tron arrivait à nous faire ressentir "l'intérieur de la machine" autant celui du deuxième (et dernier, s'il vous plait)  est stupidement formaté aux normes contemporaines. Les méchants sont plutôt surlignés en orange, les gentils en bleu. Quand ils se battent avec les disques, on dirait des combats tirés de blockbuster lambda avec juste ce qu'il faut de chinoiseries. C'est niais, inepte.

Le film est tellement mauvais qu'il décourage l'analyse, le choix des éléments dont on peut se moquer parait infini : le ciel orageux (bouh, ça fait peur), les recyclages poussifs du premier opus (les voiles solaires, les combats de disque), les personnages ridicules (le tenancier de la boite ressemble à un Franck Dubosc numérique), la prestation abominable des Daft Punk casqués, les incohérences scénaristiques, la pauvreté de l'intrigue....

C'est lamentable, c'est à fuir, c'est nul.

C'est au premier Tron ce que Dany Boon est à Franck Capra.

 

1e

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P
En tout cas, je me suis moins ennuyé qu'à Carancho.
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H
Je te trouve encore une fois un peu dur cher Chris. C'est chiant, certes, et l'histoire n'a aucun intérêt. Mais c'est quand même vachement beau (la scène avec les motos est bluffante) et Daft Punk assure pas mal (même si je n'ai pas eu les frissons que j'espérais)... ça vaudra quand même 2 étoiles chez moi!
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C
Près de trente ans après sa sortie, Joseph Kosinski offre une suite à Tron, seule œuvre notable du très peu fécond Steven Lisbergern. Je dois humblement avouer que je n’ai aucun souvenir du premier opus, vu à la télévision il y a bien longtemps. Je n’ai donc pas d’élément de comparaison. Qu’en est-il de cette suite ? Certains seront sans doute séduits par son hyper stylisation. Et c’est vrai que certaines séquences sont visuellement spectaculaires (celles du combat au disque ou de la course à moto). Cependant, la 3D se révèle une nouvelle fois assez décevante. A tel point que l’on se demande si cette technologie ne régresse pas (mais peut-être que notre oeil ne s'étonne plus de rien). La soi-disant prouesse consistant à construire le personnage de Clu 2.0 à partir d’images de Jeff Bridges jeune ne convainc pas davantage. Son regard, ses expressions manquent d’humanité. On préféra le rajeunissement de Max von Sydow dans le Robin des bois de Ridley Scott. Au moins, elle nous rappelait Le septième sceau, de Bergman.<br /> <br /> Pour ma part, je n’ai vu dans ce film qu’un blockbuster sans âme, reposant sur un scénario inepte. Kosinski tutoie même plusieurs fois le ridicule absolu. D’abord, lorsque Sam, après son combat victorieux dans l’arène, est appelé devant le maître de la Grille, Clu 2.0 (à ce moment le spectateur croit qu’il s’agit de Kevin) : j’ai alors craint un court instant que ce dernier ne lance au jeune homme : Je suis ton père ! Il y a ensuite la scène de l’End of line club, où les Daft Punk apparaissent comme deux pantins grotesques. Et que dire du caricatural Castor (Michael Sheen), presque aussi subtil que Michel Serrault dans La cage aux folles ?<br /> <br /> L’histoire de Sam était pourtant riche de possibilités. Les scénaristes -parmi lesquels Lisbergern lui-même, et deux des auteurs de la série Lost, Edward Kitsis et Adam Horowitz- auraient pu nous proposer une quête initiatique, à la manière d’un Télémaque recherchant son père, Ulysse. Au lieu de cela, ils ont préféré construire un film d’action bien trop simpliste pour marquer durablement les mémoires. Quelques citations prétentieuses ne permettent pas de compenser ce défaut d’ambition (ainsi, après Nolan dans Inception, Kosinski recycle-t-il à son tour la chambre temporelle de 2001, l’odyssée de l’espace). Au contraire, elles dénotent surtout un manque assez navrant d’imagination.
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J
Oui, je serai peut-être un peu moins radical pour ne pas cracher dans la soupe (l'IMAX 3D m'a bluffé), mais reste que ce 'Tron' reste durement plat et chiant.
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M
Anna résume en une phrase mon ressenti, et le tien aussi Chris (mais on sait tous qu'elle est très forte, cette Anna !). Le film est nul, c'est beau mais surtout très chiant. Et j'aime beaucoup la comparaison finale, sortie tout droit de ton esprit vindicatif... Un futur hit encore au Masque et à la Plume ;)
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