Tron, l'héritage
Quelle déception !
Alors que le Tron initial savait distiller une poésie visuelle inventive et novatrice, le nouvel opus est une
coquille vide sans aucun intérêt.
Ne parlons même pas du scénario, inexistant, vide, creux, idiot. Ne parlons pas non plus des personnages : Jeff Bridges en gourou new-age qui parle aux étoiles avec sa grande cape blanche, et qui
est siiiii heureux de revoir son grand gamin de fils. Ce dernier, demeuré, dilettante, s'essaye au second degré dans un film qui ne s'y prête pas.
Parlons alors de l'univers visuel. Autant celui du premier Tron arrivait à nous faire ressentir "l'intérieur de la machine" autant celui du deuxième (et
dernier, s'il vous plait) est stupidement formaté aux normes contemporaines. Les méchants sont plutôt surlignés en orange, les gentils en bleu. Quand ils se battent avec les disques, on
dirait des combats tirés de blockbuster lambda avec juste ce qu'il faut de chinoiseries. C'est niais, inepte.
Le film est tellement mauvais qu'il décourage l'analyse, le choix des éléments dont on peut se moquer parait infini : le ciel orageux (bouh, ça fait peur), les recyclages poussifs du premier opus
(les voiles solaires, les combats de disque), les personnages ridicules (le tenancier de la boite ressemble à un Franck Dubosc numérique), la prestation abominable des Daft Punk casqués, les
incohérences scénaristiques, la pauvreté de l'intrigue....
C'est lamentable, c'est à fuir, c'est nul.
C'est au premier Tron ce que Dany Boon est à Franck Capra.
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