Tout ce que le ciel permet
Ce film est un peu comme un bonbon très sucré, du genre de ceux qui
alternent les lignes blanches et les lignes colorées, et qui aurait été farci au sel.
A la vue c'est rigolo, et pas forcément appétissant. Dans la bouche c'est un peu dur et sucré. A l'intérieur, c'est piquant et amer.
Le registre des 2 acteurs principaux (Rock Hudson a la banane sauvage et Jane Wyman en jeune vieille) est tellement limité que le film en devient géométrique : on ne peut s'intéresser qu'aux
relations entre les personnages, ces derniers sont trop inexpressifs.
Du coup, l'intérêt du film c'est bien sûr l'extraordinaire cruauté du contexte social (enfants, conventions des classes sociales, différence d'age, image de soi) qui empêche la veuve de vivre son
amour pour le jeune jardinier.
Le résultat final, bien qu'intéressant et émaillé de scènes étonnantes (le poste de télévision offert comme un cercueil aux illusions, les interventions délirantes et psychanalytiques de la
fille), est tout de même un peu indigeste et relativement daté.
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