Bon à tirer (B.A.T.)
Bon à
tirer est vulgaire, sans imagination, et conformiste.
Vulgaire : vous connaissez la blague de la fille que vous ramenez de boite, qui a la diarrhée et un string, et qui éternue au-dessus de votre baignoire ? Les
Farrelly redécore votre salle de bain avec goût.
Sans imagination : ceux qui suivent et ont leur culture auront reconnu le prétexte d'un sketch de Coluche dans mon entame (les dragées Fuca). Dans le film,
tous les gags semblent recyclés et vus 1000 fois : les deux zozos disent des horreurs alors qu'ils sont écoutés à leur insu (et ce, plusieurs fois dans le film, on va pas s'embêter à trouver de
nouveaux trucs), ils s'empiffrent de brownies au haschich alors qu'il ne fallait en manger qu'un quart chacun, etc.
Conformiste : le plus dingue, c'est que dans cette affaire de maris obsédés par le sexe à qui leurs gentilles femmes donnent quartier libre pour une semaine,
le plus probable arrive à coup sûr. Bien sûr les maris n'avaient "que la gueule", les femmes quant à elles vont peut-être bien profiter de la situation, alors qu'au final, attention, suspense, au
final ... la fidélité, c'est quand même cool !
Le plus instructif dans le film c'est de constater qu'Owen Wilson ressemble autant à Woody Allen que dans Minuit à Paris ! Incroyable ! Il faut le voir piquer sa petite crise d'hypocondriaque : "j'ai des moisissures dans l'oreille, qui peuvent me redescendre dans la gorge".
Le titre original, Hall pass, se traduit par Passe-droit, alors qu'est ce que c'est que ce titre idiot et
graveleux qui renvoie plus à l'imprimerie qu'à autre chose ? Et pourquoi mettre des majuscules et des points entre parenthèses ? Mieux aurait valu : le zizi sexuel US, ou american slip 1.
Dans ce film les Farrelly se révèlent bons à rien, plutôt que bons à tirer.
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