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Christoblog

This must be the place

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/83/94/10/19744482.jpgIl m'arrive (rarement) d'aller voir certains films à reculons, et d'en sortir convaincu.

C'est ce qui s'est passé pour le dernier film de Paolo Sorrentino.

Au départ, il y a l'accueil glacial du festival de Cannes en compétition officielle. Puis un bouche à oreille plutôt flippant, des critiques très mitigées, et enfin une bande annonce qui conforte tous les a priori négatifs que le film peut susciter : il sera lent, poseur, artificiel.

Le début du film conforte d'ailleurs ces présupposés. Sean Penn, doté d'un maquillage outrancier et d'une élocution incroyablement composée, nous paralyse. Il faut s'habituer à son jeu comme il faut que les yeux s'accoutument lors d'un changement de focale : c'est inconfortable, voire douloureux. Et puis, on ne comprend pas grand-chose à ce qu'on voit. Il y a une star de rock, dotée d'une femme et de copains plutôt normaux alors que lui ne l'est pas, des adolescents morts, et un père juif qui meurt.

Puis, petit à petit, le film commence à construire sa charpente. La personnalité de Cheyenne, ex rock star, se révèle progressivement sous nos yeux. Une sorte de road movie improbable se développe, finalement beaucoup plus complexe et cohérent que le début ne le laisse présager.

Pour aider le film à décoller, la mise en scène de Sorrentino n'hésite pas sur les moyens. C'est du lourd en matière de mouvements de caméra alambiqué, de photos de magazine de voyage et de plans saugrenus. Mais cela fonctionne. Il me faut admettre que certaines scènes frôlent même la perfection : le concert de David Byrne, la visite à la vieille dame, la chanson avec le petit garçon ou les scènes dans la caravane.

Cela me donne envie de rechercher dans ma pile de DVD Il divo, le précédent film de Sorrentino. Et de lire son roman, qu'on dit très bon, Ils ont tous raison. Bon, il faut savoir reconnaître qu'on a failli se tromper.

Ecouter la chanson originale de Talking Heads : This must be the place, qui donne son titre au film.

Ecouter la reprise d'Arcade Fire, dont il est question dans le film.

 

3e

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P
<br /> Contrairement à toi, je n'ai pas été dérouté par le début que j'ai trouvé drôle, plein de fantaisie, comme en apesanteur. La suite donne du poids au personnage et le tout me semble très bien dosé.<br /> J'ai aimé le ton et la lenteur, moins la scène dans la caravane. Et David Byrne, quelle classe !<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Tout pareil. Je ne voulais pas et quand j'ai vu que c'était le réalisateur de Il Divo j'y suis allé à reculons. Au final excellente surprise<br /> <br /> <br />
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