Tamara Drewe
Je n'étais que
moyennement enthousiaste à l'idée d'aller voir le dernier Stephen Frears : et j'avais tout faux. Tamara Drewe est en effet un film tout à fait plaisant.
Nous sommes à la campagne, dans une drôle de chambre d'hôtes n'abritant que des écrivains en train d'essayer d'écrire (et n'y arrivant que très partiellement). Le mari de la tenancière, très
(trop) dévouée, est lui au contraire un écrivain à succès, adultère et cynique à souhait.
Dans ce petit monde rance et rural, une jeune femme sexy originaire du village et qui s'est fait refaire le nez vient semer la zizanie (et un peu plus) : Tamara Drewe.
A travers 4 saisons les couples vont se former, puis se défaire, chacun des protagonistes semblant subir plus ou moins directement les conséquences des actions d'autres, en particulier celles de
l'amour juvénile et effréné d'une jeune collégienne (cf photo) du village pour une star de rock. S'en suit une sorte de carrousel sentimental qui donne au film des airs de Songes d'une nuit
d'été.
Oh, bien sûr, Tamara Drewe ne marquera pas l'histoire du cinéma, mais on passe franchement un bon moment car le talent de Frears est celui d'un vieux routard efficace, le scénario est
millimétré et le casting franchement réussi, du rock star (une sorte de Prince blanc) aux vaches noires et blanches qui jouent un rôle déterminant dans cette histoire, en passant par les
collégiennes, très ... anglaises.
Le contentement ne serait que superficiel si la fin ne venait mettre une touche de comédie noire, à travers une accumulation de circonstances aussi drôles qu'inattendues : une spécialité anglaise
de surprendre tout le monde par une péripétie dramatique et pourtant drôle, se concluant en l'occurrence par un nez cassé.
Un bon film pour l'été.
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