Sur le chemin de l'école
Le principe du film est simple : suivre 4 collégiens, habitant dans des contrées très inhospitalières, sur le (long) chemin de l'école.
A partir de cette bonne idée, on imagine quel bijou aurait pu concevoir un Depardon, par exemple. Mais Plisson est à Depardon ce que Clayderman est à Chopin.
D'abord, je n'ai pu m'empêcher de penser à de nombreuses occasions que ce qui nous était proposé était arrangé, voire scénarisé, à l'exemple de cette pseudo attaque d'éléphant qu'on ne voit jamais (un bruitage significatif nous suggère que la bête est toute proche, mon oeil oui).
Ensuite il faut signaler que le film est principalement (exclusivement ?) distribué en VF. Quelle horreur d'entendre ces voix mal calibrées nuire au sentiment d'immersion qu'on devrait éprouver. Une catastrophe.
Enfin, le film ruisselle de bons sentiments pontifiants, à l'image de cette introduction énoncée avec une voix de prélat constipé, qui a le mérite d'anoncer la couleur : dans ce film, les sentiments négatifs seront bannis et tout le monde sera bien gentil (sauf le méchant muletier marocain, bouh !).
Surnagent dans cette océan de guimauve indigeste les magnifiques paysages du Kenya, de Patagonie, d'Inde et du Haut Atlas. C'est trop peu.
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