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Christoblog

Source code

Jake Gyllenhaal. SNDDuncan Jones s'est fait remarquer par son remarquable premier film Moon, qui, bien qu'imparfait,et non distribué en salle, possédait une charge poétique non négligeable et un scénario remarquable.

Intégrant brutalement le champ hollywoodien avec Source code, il perd en route ce qui faisait la spécificité de Moon : cette sorte de distance élégante et mystérieuse.

Pourtant le film commence bien. D'abord de très belles vues aérienne de Chicago et d'un train qui fonce à toute allure, puis une scène dans laquelle un homme se réveille dans la peau d'un autre jusqu'au moment où une bombe explose, 8 minutes après. En réalité, l'homme est quasi-mort et l'armée lui fait vivre tout cela via quelques électrodes judicieusement implantées dans son cerveau, pour retrouver le terroriste.

Il y a du Matrix là-dedans et un peu d'Inception aussi, le verbiage poseur de Nolan en moins.

Malheureusement le film se dérègle progressivement. L'intérêt de revivre x fois la même séquence pour essayer de trouver le coupable se délite rapidement alors que ce principe (condamné à errer l'éternité dans les mêmes 8 minutes si on ne parvient pas résoudre le problème !) aurait pu ouvrir sur des vertiges métaphysiques sans fond.

Quant à la fin, elle vire au happy end ridicule et laisse un arrière-goût d'inachevé dans la bouche, même si elle permet d'admirer le magnifique cloud gate d'Anish Kapoor.

Elève Duncan Jones : recalé. Devra se représenter pour un nouvel examen.

 

2e

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C
Duncan Jones, fils de David Bowie, auteur de Moon, que tout le monde affecte aujourd’hui d’avoir vu (et apprécié), alors qu’il n’a été projeté en France qu’au Festival international du film fantastique de Gérardmer, avant une sortie directe en DVD, reprend ici le principe d’Un jour sans fin, d’Harold Ramis. Avec moins de bonheur, cependant. Cette forme de récit semblait pourtant parfaitement adaptée à un thriller. Mais le réalisateur hésite entre les genres. Ainsi, après quelques scènes d’action moyennement convaincantes, dont on retiendra surtout qu’elles sont illustrées par des effets spéciaux d’une pauvreté qui évoque les téléfilms catastrophes diffusés le dimanche après-midi sur les chaînes de la TNT, le film s’embourbe-t-il peu à peu dans une intrigue sentimentale aussi peu émouvante qu’improbable. Quant aux considérations philosophiques, de toute évidence elles intéressent peu le rejeton de Bowie. Ou elles le dépassent. Quoi qu’il en soit, on reste très en surface des questions que son histoire soulève. L’interprétation ne relève guère l’intérêt de Source code. A force de passer son temps à se réveiller, Jake Gyllenhaal donne l’impression d’être atteint de la maladie de Gélineau. L’état réel dans lequel se trouve son personnage peut toutefois expliquer son jeu (sans vouloir trop en dire, disons qu’il est assez proche de celui de Joe Bonham...). Michelle Monaghan n’est pas plus à son avantage. Mais il est vrai que son rôle est assez ingrat, devant rejouer plusieurs fois la même scène, tout en restant dans l’ignorance -contrairement à son partenaire- des enjeux… Bref, Source code n’est qu’un blockbuster sans âme, même s’il veut se donner des airs de film d’auteur. Une grande mode depuis le tristement célèbre Inception (ha ha !!!)...
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B
On sent que ç'aurait pu être pas mal, mais j'ai été déçu...
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B
Autant j'étais un peu déçu de Moon (tout en l'appréciant bien), autant j'aime beaucoup ce Source Code de Duncan Jones. :)
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P
Où comment Chris se pose en professeur... ;-)
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F
Ah ! N'en déplaise aux autres nantais, voilà enfin un avis qui va dans le sens du mien...Merci Chris...
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