OSS 117 : Rio ne répond plus
Allez, une fois n'est pas coutume : je l'avoue, j'ai bien rigolé.
Le premier degré est inexistant, le deuxième fonctionne, le troisième est jouissif, le quatrième, bien qu'improbable, marche aussi. Le cinquième semble réservé aux initiés, mais tout le monde peut en profiter.
Dujardin est extraordinaire. Il invente un style à lui tout seul (ses sourcils !), encore plus abouti que dans le premier opus. Ses rôles moins rigolos joués récemment contribuent peut-être à conférer une densité particulière au personnage. Dans ce film les moments où il quitte son rôle de play-boy obtus (le camp hippie, le vertige) sont particulièrement bien vus.
Personne depuis les Monty Python avait réussi a jouer aussi bien dérision et charme, non-sens british et sensibilité à fleur de peau.
Le film sort d'un no-man's land (la comédie française second degré) pour y retourner, en nous gratifiant au passage d'un chapelet de répliques collectors. Les décors sont splendides, l'atmosphère 60ies très bien reconstituée.
D'une certaine façon, et je me risque à un parallèle osé, OSS 117 enfonce Bond et la partie sud-américaine de son Quantum of Solace (si je puis dire, et nobostant le fait qu'un doigt dans les fesses sorti de son contexte, etc...).
Rien à dire de plus sinon qu'un crocodile grillé serait le bienvenu. Peut-être à l'amicale nazi du coin ?
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