Le quattro volte
Quel film étonnant !
Raconter le synopsis n'est pas chose facile. Un vieux berger tousse beaucoup. Il se soigne en mélangeant de la poussière ramassée à l'église et mélangée à de l'eau. Un jour, il perd la précieuse
poussière en faisant ses besoins. Il va à l'église, qui est fermée. Il meurt. On suit ensuite la naissance d'un chevreau puis son apprentissage. Il se perd, et échoue au pied d'un arbre. Le film
décrit ensuite la vie de l'arbre, jusqu'à ce qu'il serve de mât pour une fête de village. L'arbre finit en charbon de bois, puis en fumée, dans une sorte de féerie vaporeuse de toute beauté.
C'est beau, magnifiquement lent, cadré avec une rare élégance et tous les éléments de la nature semblent littéralement habités. Les jeux de lumière magnifient les objets filmés. Pourtant, il
serait inexact de parler de panthéisme, ou de réincarnation, car le film n'est ni religieux, ni fantastique. Il est ... il est ... ce qu'Oncle Boonmee n'a pas pu ou su être !
Passée la première demi-heure un peu convenue, le film parvient à une densité rarement vue, et tout cela sans aucun dialogue.
Si j'avais vu le film avant de faire mon classement 2010, il n'aurait pas été loin d'intégrer mon Top 20 : un vrai espoir pour le cinéma italien, passablement sinistré.
Commenter cet article