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Christoblog

Oh boy

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/91/91/10/20222006.jpgOh boy commence comme un Woody Allen : une photo en noir et blanc au grain travaillé, des airs de jazz d'un autre siècle, un anti-héro qui vole d'humiliation en désillusion. On pense fugitivement que le film va évoluer vers une version arty cheap de Oslo, 31 août (24 heures, c'est le temps de faire des retrouvailles et des bilans existentiels), mais malheureusement Jan Ole Gerster est loin d'avoir le talent de Joachim Trier.

Il y a un réel mystère à voir ce film récolter une pluie de récompenses (Angers, Marrakech, 6 Lolas allemands - l'équivalent de nos Césars), alors qu'il n'est qu'une variation de plus sur le ratage d'une vie vue en une journée, totalement anecdotique et affreusement banale.

Je ne sauve du film que le début, avec un running gag assez drôle (à chaque fois que Niko veut boire un café, le sort s'acharne à faire en sorte qu'il en soit privé) et une évaluation amusante par une sorte de psy pervers, alors qu'il tente de récupérer son permis de conduire.

La suite n'est qu'une suite de séquences convenues que je ne vais pas me donner la peine de raconter dans le détail, mais dont la seule évocation permettra de jauger l'originalité : le père qui coupe les vivres, l'ex-petite amie obèse toujours amoureuse, l'acteur raté qui aurait pu réussir, le pochtron qui crève dans la solitude.

Inoffensif et inutile.

 

2e

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W
Je n'aime pas le cinéma de Baumbach, donc je vais passer mon tour.
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