Mary and Max
Mary and Max est un objet cinématographique assez inhabituel. Sorte de Wallace et Gromit sous Lexomyl.
Voici l'intrigue : une jeune australienne, dont le père est taxidermiste de chats estropiés (pour ses loisirs, mieux vaut taire son travail) et la mère alcoolique et kleptomane (entre autre), est
laide, solitaire, mal aimée. Elle écrit à un certain Max Horowitz, juif athée de New York, un peu par hasard.
Va s'en suivre une vie de correspondance, avec son lot de drames, de bonheur, de rebondissements. Max est obèse et atteint d'une maladie appelée le syndrome d'Asperger (ça existe, j'ai cherché
sur Google), quelque chose dans le spectre de l'autisme. Il sera donc question de psy, d'électrochocs, de thérapies, de numéros de lotos gagnants et de poissons rouges.
Les passages en Australie sont marrons, ceux à New York gris. Tous cela est éminemment macabre (il y a beaucoup de morts), passablement anxyogène, et malgré tout curieusement léger.
On imagine le réalisateur, Adam Elliot, dont c'est le premier long métrage, ayant mûrement et longuement réfléchi son projet. Au final les trouvailles sont multiples, quelquefois très bien vues,
mais leur énumération peut tourner au catalogue.
Il manque un je ne sais quoi pour que le film emporte définitivement l'adhésion : un surcroît de noirceur, une spontanéité plus libérée.
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