Lucky Luke (en présence de Jean Dujardin et James Huth)
Avant première de Lucky Luke à l'UGC Atlantis de Nantes ce soir.
On y va en famille, principalement pour voir Jean Dujardin en vrai. Ce dernier est cool, chaussures noires, jean, blouson de cuir noir, chemise blanche, dents étincelantes et sourire ravageur.
Conforme à l'image que l'on peut s'en faire. Huth en basket, jean, T-shirt. Les deux plaisantent avec la salle, n'hésitent pas à chambrer un peu, se laissent aller à une séquence de photos et
autographes.
Dans leur intervention on sent comme une justification. Dujardin explique bien qu'il faut prendre le film au premier degré, que c'est un "vrai" film, que Huth est un "vrai" réalisateur. A un
moment il avoue que Lucky Luke n'est pas drôle comme personnage. Huth raconte comment il était heureux de tourner en Argentine, et nous annonce qu'on va en avoir pour notre argent de paysages.
Bref, ça pue un peu.
Les deux concluent par un prémonitoire : "Si vous aimez le film dites-le, si vous ne l'aimez pas, dites aux gens d'y aller quand même".
Et ben non, je suis honnête moi, je dis la vérité.
Le film est en effet pas loin de la catastrophe. Sans trop détailler, parce qu'il ne sert à rien d'être cruel, mais quand même : le scénario c'est du grand n'importe quoi, la mise en scène est
tape à l'oeil au possible. Le plus triste, ce sont les acteurs. Dujardin joue comme il le dit au premier degré un Lucky Luke absolument pas crédible. On repense à ses brillantes performances au
second degré, en particulier dans le dernier OSS. Le reste de la distribution ne vaut pas grand chose, à part peut-être Sylvie Testud.
Huth filme les paysages argentins comme des Découvertes du Monde, et semble faire joujou avec ses décors en carton pâte. Il passe d'un style à l'autre sans suite dans les idées : privates jokes
(son nom écrit sur un mur, Lucky Luke en lettrage Hollywood, référence à Dutronc), quelques touches d'humour décalé quand même (les ongles de pieds, l'escargot), des allusions directes à la BD,
une sorte de final psychédélique (on pense au Joker de Batman en moins bien) et 5 secondes de dialogue brillant (le "je vais lui agrandir son trou de balle").
OK. Je résume. Un gros gloubi-boulga indigeste, sans queue ni tête, probablement un des pires films de l'année. C'est clair ?
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