Like someone in love
Vous trouverez probablement sur la toile des personnes qui ont aimé ce film et
vous en parleront comme "d'une oeuvre d'art".
D'une certaine façon, si on considère la dernière production d'Abbas Kiarostami comme une oeuvre destinée à tourner en boucle dans une salle d'exposition, elle peut en effet être considérée comme telle. Cadrage impec, actrice au physique magnétique, reflets parfaits dans un pare-brise, dépaysement absolu dans un Tokyo fantasmé : Like someone in love aurait sa place dans un musée d'art contemporain.
Au cinéma, j'aime autant vous le dire, vous allez royalement vous ennuyer.
J'ai lu que Kiarostami avait tourné ce film sans aucun scénario et improvisait au fur et à mesure, ce qui troublait beaucoup ses acteurs. Ca se voit.
En réalité, je n'ai absolument rien compris au propos du film (s'il y en a un) : tout y est approximé, inachevé, à l'image d'une fin effroyablement ratée. Les qualités de cinéaste de Kiarostami sont pourtant bien présentes : capacité de capter les émotions, de filmer les longues discussions et leurs évolutions, photo propre et cadre hyper-maîtrisé. Le film est fait de tics et de trucs, et aurait probablement fait un très beau court-métrage.
Délayé comme il l'est dans la durée, il n'entraîne qu'un discret dédain.
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