Les chants de Mandrin
Ne connaissant ni l'histoire de Mandrin (brigand pré-révolutionnaire du début XVIIIème), ni la filmographie de Rabah Ameur-Zaïmeche, c'est vierge de tout a priori que je me lançai dans le visionnement des Chants de Mandrin.
Las, mes amis, il m'en cuisit.
De réalisme, pourtant revendiqué, il ne fut point question. Au contraire, me fallut-il supporter moults dialogues artificio-alambiqués, parfois résolument contemporains, parfois inaudibles. Quant aux scènes d'action, la postérité retiendra que le ridicule eusse pu tuer plus sûrement que les chètives pétarades du film.
De mise en scène, le film parvînt à s'acquitter, s'appliquant à quelques mignonneries hors de propos (silhouettes, décolletés de femmes, lune et nuages). Je cherchai avec obstination un scénario, mais sans succès hélas, n'assistant déconfit qu'à une série de vignettes illustratives sans intérêt.
Espérai-je en la musique des violes et autres instruments, ou en la poésie en vers burlesques que mon attente ne se brisât contre les récifs d'une médiocrité alanguie et suffisante.
Oyez chers cinéphiles, ce funeste mais amical avertissement : tripette ne vaut ce Mandrin là.
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