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Christoblog

Le repenti

Au milieu de ma semaine cannoise 2012, j'ai eu la surprise de voir ce joli film, dans une petite salle repassant en fin de soirée des films de la Quinzaine. Merzak Allouache était là, avec une bonne partie de ses acteurs, qui, disons-le, sont tous excellents.

Il y avait dans l'air une atmosphère de gravité et d'émerveillement, lié au sujet du film, que je ne dévoilerai que très partiellement, pour ne pas gâcher votre plaisir de spectateur. Difficile dans ses moments d'émotion d'imaginer qu'Allouache est aussi le réalisateur de Chouchou.

D'abord, saluons le procédé narratif, très malin : un personnage donne une info à un autre lors d'une conversation téléphonique. On ne saura qu'à la fin du film la teneur, évidemment dramatique, de cette info, autour de laquelle tout le film va graviter.

Dans le contexte de l'histoire algérienne récente, de sa guerre civile et de ses horreurs, Le repenti traite avec un certain brio de la notion d'amnistie, et de pardon (la "Concorde civile" qui permit à certains islamistes de se réinsérer dans la société). Le début du film est particulièrement réussi, avec un côté naturaliste très plaisant. Il se développe ensuite sur un mode un peu trop lent, parfois opaque, avant un final particulièrement spectaculaire. Comme un bon vin il possède une belle longueur en bouche.

Le film a été très mal reçu en Algérie, ce qui révèle beaucoup de la profondeur des plaies encore ouvertes.

Une découverte.

 

2e

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