L'étrange affaire Angélica
Manoel de Oliveira est né le 11 décembre 1908. Imaginez : il avait 37 ans à la fin de la deuxième guerre mondiale !
Ces dernières années, il réalise un film par an.
Maintenant voyons si vous êtes pessimiste ou optimiste, suivant la première idée qui vous passe par l'esprit :
- très pessimiste : à ce rythme là, il nous reste 29 Lelouch à supporter (brrr...)
- pessimiste : 22 Eastwood
- optimiste : 65 Fatih Akin (yes !)
- très optimiste : 61 Aronofsky
Le problème, c'est de rester vivant pour voir tous ces films...
Bon, à part ça, je ne m'explique pas trop l'engouement de certaines critiques pour L'étrange affaire Angélica, présenté à Cannes 2010 (film du mois pour les Cahiers, quand même). L'histoire tient sur un billet de métro : un jeune photographe tombe amoureux d'un jeune fille morte qui lui sourit alors qu'il prend en photo son cadavre. C'est mimi, mais ça ne fait pas un film. Surtout que Manoel, à 103 ans, ne fait évidemment plus trop bouger sa caméra. Donc, c'est très lent, assez théâtral et démonstratif, ennuyeux. J'ai trouvé les rêves particulièrement moches et il faut que le critique des Cahiers s'envole vers des comparaisons hasardeuses et stratosphériques (Chagall !) pour trouver matière à défendre le film.
Je ne peux pas réellement dire que c'est nul, parce qu'on sent bien qu'il y a un grand réalisateur derrière la caméra, mais je ne conseillerais pas le film à des amis (sauf peut-être s'ils sont simultanément insomniaques et lusophones).
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