Kuch kuch hota hai
Kuch kuch hota hai (qui veut dire "quelque chose s'est passé") est le prototype de la comédie romantique.
Après une introduction dramatique plutôt réussie, le film glisse vers un loooong flash back (1h10 !).
L'action se passe alors dans une université où Rahul, Anjani et Tani terminent leurs études.
Anjali et Rahul sont amis, font des parties de basket endiablées que Anjali gagne toujours au grand dépit de Rahul, Anjali aime secrètement Rahul, qui aime Tani, la fille du proviseur arrivant de Londres. Dans cette partie le film développe une esthétique résolument criarde (le gars chargé des costumes semble avoir abusé de substances euphorisantes) et une approche qu'on peut qualifier de "film d'ado".
L'impression globale est de regarder une sorte de Grease indien.
Les passages chantés se font attendre un bon moment et sont assez convenus. Le plus impressionnant est d'un kitsch phénoménal (le concours interscolaire de chansons), mais comme d'habitude l'énergie des acteurs emporte la mise.
Puis Tani et Rahul se marient, et Tani meurt en accouchant d'une petite fille qui s'appelle Anjali. Tani a le temps de laisser une lettre par an que sa belle mère doit lire à Anjali le jour de son anniversaire (Au passage on peut se demander ce que retient d'une lettre une enfant de 1, puis 2, puis 3 ans, mais bon, la vraisemblance n'est pas le fort des films bollywoodiens) .
Pour son huitième anniversaire, Tani révèle à Anjali (sa fille) l'existence d'Anjali (l'ex copine de son mari). La petite fille va rechercher l'ex copine de son père, la trouver dans un camp de vacances (le costumier a du reprendre de l'ecstasy pour ce passage et en donner une dose au décorateur) et .... arrivera ce qui doit arriver dans tout bon Bollywood. Cette deuxième partie, comme dans Veer Zaara, fonctionne sur la base d'un contraste saisissant : l'Anjali garçon manqué de la première partie devient une beauté extrêmement féminine. Les scènes de retrouvailles sont assez réussies.
La complicité de l'acteur principal (notre ami Shah Rukh Khan) et de la ravissante et expressive Kajol crève l'écran. Les seconds rôles sont bons aussi, surtout dans le registre grotesque. C'est évidemment très surjoué, mais les 3 heures et quelques passent facilement, ce qui me parait a posteriori toujours fascinant.
Le film a raflé toute une série de prix à travers l'Inde et l'Asie, il a je crois été le premier film indien a entrer dans le top ten britannique.
Un bon moment, toutefois en retrait pour moi par rapport à l'intensité dramatique et la magnificence des décors et chansons de Veer Zaara.
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