Infiltration
Imaginez la première partie de Full metal jacket dans un camp d'entraînement israélien dédié aux appelés souffrant de handicaps physiques ou mentaux,
et vous obtiendrez Infiltration. Qui porte d'ailleurs assez mal son nom, car d'infiltration il n'est pas question.
Au menu donc : des instructeurs sadiques et limités (Sir, yes sir !), des souffre-douleur, des gros durs qui ont des projets, des beaux gosses qu'on suit
lors des permissions, des épileptiques russes, etc.
Le film est l'adaptation d'un gros roman à succès et c'est là une de ses limites : on sent qu'il y a potentiellement de la matière scénaristique pour deux ou trois films, voire une série. Chacun
des personnages n'est donc qu'esquissé, et on en conçoit une légère déception. On se questionne d'ailleurs jusqu'au bout pour connaître les raisons qui font que les uns et les autres sont là, et
je suppose que le roman apporte les réponses.
Malgré une belle interprétation, une aisance dans la narration et une mise en scène fluide et efficace, le film ne décolle jamais vraiment, maintenant notre attention tout juste au-dessus du
niveau où l'intérêt s'étiole.
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